Ekaterina Rybolovleva souhaite transformer l’île de Skorpios en complexe hôtelier de luxe axé sur le développement durable, tout en respectant l’héritage laissé par son ancien propriétaire, le milliardaire Aristote Onassis. Un projet qu’elle porte avec passion et discrétion, à l’image de l’éducation qu’elle offre à ses enfants, du soutien qu’elle apporte à son mari, homme d’affaires et politicien, ou de son goût pour l’équitation. Portrait en creux.
L’île grecque de Skorpios, va être transformée en un paradis terrestre pour VIP, à la fois grand luxe et écolo. Voilà ce que devrait devenir l’île de Skorpios, à l’ouest de la péninsule grecque. Le projet, mené par sa propriétaire, l’héritière russe Ekaterina Rybolovleva, vient de recevoir l’accord du gouvernement grec après avoir été dans les boîtes depuis plusieurs années. Il sera possible de la louer pour au moins une semaine. À condition d’en avoir les moyens !
Un projet de paradis grec écologique
Des îles de luxe, où les happy fews accostent en yacht et mènent la belle vie, ce n’est pas vraiment nouveau. Mais celle-ci promet de se distinguer, en restant fidèle aux souhaits de son ancien propriétaire, le milliardaire grec Aristote Onassis.
Ekaterina Rybolovleva veut la moderniser en mettant l’accent sur les nouvelles technologies respectueuses de l’environnement. Une partie de l’électricité sera fournie par l’énergie solaire grâce à des panneaux photovoltaïques. L’eau de pluie sera collectée. Les invités et le personnel rouleront en véhicules électriques.
L’île est déjà très boisée : l’armateur grec y avait fait planter des milliers d’arbres de 200 essences différentes. Il y avait aussi creusé un port de plaisance, et créé des plages, dont une au nom de sa femme, Jackie, l’ancienne première dame des Etats-Unis.
L’île comprendra un complexe hôtelier avec des résidences de luxe, ainsi qu’un restaurant, une salle de conférences, un amphithéâtre, un centre de bien-être, un spa. Une ferme et des vignobles contribueront à fournir les hôtes de passage en produits locaux. Certains bâtiments anciens seront rénovés. Ce sera le cas du plus célèbre d’entre eux, la Villa Rosa. Le port devrait être agrandi pour pouvoir y accueillir les larges yachts des invités et des locataires.
Mais Ekaterina Rybolovleva insiste sur le fait qu’elle souhaite à tout prix préserver l’île, et éviter de lui causer des dommages. De nouvelles plantations sont prévues.
Ekaterina Rybolovleva, une femme de cœur
L’actuelle propriétaire de l’île ionienne, Ekaterina Rybolovleva, est peu connue du grand public. Cette femme, née dans la ville russe de Perm en juin 1989, se fait discrète. Son père, l’homme d’affaires russe Dmitri Rybolovlev, qui a fait fortune dans la production d’engrais potassique, est plus célèbre. Le milliardaire a aussi fait d’énormes investissements immobiliers, et surtout il possède le club de foot de l’AS Monaco depuis dix ans.
Passionnée d’équitation, Ekaterina Rybolovleva a longtemps pratiqué ce sport à un haut niveau. Entraînée par le médaillé olympique Ben Maher, elle a remporté, dans sa jeunesse, un certain nombre de compétitions en Europe, notamment le Gucci Masters en 2010.
Sa vie a pris un nouveau tournant lorsqu’elle a rencontré son futur mari, l’homme d’affaires et politicien uruguayen Juan Sartori, alors qu’il était étudiant à HEC Lausanne. Depuis, elle l’a toujours soutenu dans sa carrière politique, et dans sa campagne à l’élection présidentielle, avant qu’il soit finalement élu sénateur.
Aujourd’hui âgée de 31 ans, elle se consacre également à leurs deux enfants. Pour cette femme de cœur qui ne fait pas la une des tabloïds, la famille passe avant tout. C’est sa raison de vivre, avec sa passion pour l’équitation.
L’île de Skorpios lui est chère depuis longtemps. C’est là qu’elle a célébré ses 25 ans en 2014, et surtout qu’elle s’est mariée en 2015, dans les pas de la célèbre Jackie, qui y avait célébré ses noces dans l’intimité en 1968.
Une île au passé prestigieux
Aristote Onassis, le nouvel élu de l’ancienne femme du Président Kennedy, avait acheté l’île quelques années plus tôt, en 1963. Il avait l’habitude d’y recevoir la jet-set qu’il fréquentait, et d’y organiser des fêtes somptueuses. Par la suite, la veuve y a passé beaucoup de temps en paix, à l’abri des journalistes. Son mari devait mourir moins de dix ans plus tard, en 1975.
C’est la petite-fille du richissime armateur qui a décidé de vendre le petit bijou à Rybolovlev en 2013, pour la somme de 153 millions de dollars.
L’investissement total, de 165 millions d’euros, sera porté par Dmitri Rybolovlev. Il créera au moins 130 emplois sur place, selon le ministre grec du Tourisme, du Développement, et de l’Investissement. Il devrait voir le jour d’ici trois ans, en 2024.
Une semaine de location de l’île pourrait coûter entre 1 million et 1,2 million d’euros !