ARTE Antwerp, la marque de streetwear cool venue d’Anvers, a enfin ouvert une boutique à Bruxelles. C’est rue Antoine Dansaert qu’on va pouvoir pousser les portes de l’univers de son créateur, Bertony Da Silva, et, qui sait, peut-être faire partie de sa communauté…
Arte Antwerp: l’âme streetwear
Pourquoi ouvrir une boutique à Bruxelles ?
J’ai eu le sentiment qu’il y avait une forte communauté de créatifs, à Bruxelles. À Anvers et online, j’ai pu constater que les gens interagissaient énormément avec la marque. La boutique d’Anvers est un carrefour entre créatifs et j’ai eu envie de reproduire cette atmosphère à Bruxelles. Il se passe beaucoup de choses, notamment en musique, ça m’a semblé être le bon moment. Je pense que les gens ressentent toujours le besoin d’entrer dans un univers tangible. Quand on offre la possibilité d’un lieu où les gens peuvent se rencontrer, comprendre qui se cache derrière la marque, ils se sentent plus connectés à elle. Et sinon, j’ai aussi beaucoup d’amis à Bruxelles (rires) !
Raf Simons est un de vos clients réguliers à Anvers. La barre est haute pour Bruxelles ?
Oui c’est vrai, on espère d’aussi prestigieux clients à Bruxelles (rires). S’ils aiment le style, ils s’arrêteront.
Vous proposez une ligne masculine, mais les femmes portent aussi vos pièces. Est-ce toujours pertinent de faire une distinction de genre ?
Oui, parce que tout le monde devrait pouvoir porter ce qu’il veut. Si une fille veut porter des vêtements super féminins, il faut qu’elle puisse le faire. C’est de plus en plus tendance de porter des vêtements « gender fluid », mais on ne sait jamais comment le monde va évoluer, peut-être que ça changera encore. Dans quelques semaines, nous allons dévoiler une campagne avec des femmes portant nos vêtements.
Vous n’aimez pas trop les étiquettes, mais comment décririez-vous ARTE Antwerp ?
Je pense que c’est une marque pour homme avec une âme streetwear. Notre clientèle est très diverse, avec des influences de la rue. D’ailleurs, qu’est-ce qui ne l’est pas aujourd’hui ? Mais ARTE l’est plutôt dans un sens communautaire.
Ça fait un bail maintenant que vous avez lancé la marque, en 2009. Comment la marque a-t-elle évolué depuis ?
J’ai commencé en 2009, mais c’est important de préciser qu’à l’époque, j’allais encore à l’école. J’avais eu une idée de faire des T-shirts, mais ce n’était pas encore un business. J’ai commencé l’entreprise en 2015. Il y a encore beaucoup de choses à accomplir, mais je suis très heureux du développement de la marque et de la façon dont les gens l’apprécient. Mais j’ai toujours l’impression d’avoir juste commencé !
Les pièces du printemps-été sont très colorées, avec des fleurs. Quelle était votre envie avec cette collection ?
En tant que graphic designer de formation, j’aime expérimenter les formes et les couleurs. Pour cette collection, je voulais faire quelque chose d’estival et qui pourrait convenir aux hommes avec une légère touche féminine.
C’est quoi la suite pour la marque ? Une ligne pour femme, de la déco d’intérieur, des baskets ?
J’adorerais pouvoir répondre à cette question ! Mais je préfère garder la surprise.