Le Théâtre Royal des Galeries a démarré sa campagne d’abonnements. À l’arrêt depuis le début de la crise du Covid, l’espace culturel bruxellois tentera de connaître une saison 2021-2022 plus glorieuse.

Si le secteur de l’HORECA a repris du service ces derniers jours, le milieu culturel est au point mort. Des décisions repoussées et une attente bien trop longue pour les artistes et les directeurs de salles. Pour anticiper et espérer une reprise en septembre 2021, le Théâtre Royal des Galeries a ouvert sa campagne d’abonnements au public. Le défi est clair et assumé : attirer de nouvelles personnes dans un lieu où le jeu théâtral est roi.

Salle de Théâtre Bruxelles

Théâtre Royal des Galeries

Avec la crise sanitaire, le Théâtre bruxellois a connu une perte de 40% de ses abonnements. C’est pourquoi la décision d’un report gratuit a été prise. Comme le souligne Fabrice Gardin, metteur en scène et attaché de presse pour le TRG (Théâtre Royal des Galeries), ce lieu vit grâce à ses abonnés : “nous avons un public très éclectique, qui se déplace au théâtre pour passer une bonne soirée. Nous comptons plus de 4000 abonnements et notre salle est un magnifique lieu de vie de 900 places composée de 3 niveaux. Nous avons donc contacté les abonnés et espérons en attirer de nouveaux car une simple billetterie ne suffit pas à combler le manque à gagner.”

Icone citation

Lorsqu’on s’abonne à un théâtre, cela devient un peu notre maison et c’est ce que le public recherche.

Une reprise attendue

Ouvert de 7 à 77 ans, les représentations ne manquent pas de toucher un public large. Dès le mois de juillet et durant tout l’été, le  spectacle, Le béret de la tortue, sera joué en plein air pour le plus grand bonheur des amoureux de la culture, impatients de revivre certaines émotions.

Pièce du TRG

Accords parfaits ©Leleux

Malgré un avenir flou, le public reste enthousiaste et ne manque pas de témoigner son soutien. “On sent que les gens sont avec nous et ils nous envoient des messages. Lorsqu’on a décidé de reporter les abonnements, certains ont dit qu’ils feraient des dons, cela nous réchauffe le coeur car la situation n’est pas évidente. Nous attendons maintenant le mois de septembre pour reprendre notre programmation.” explique Fabrice Gardin.

Pour ouvrir ses portes au plus grand nombre, le Théâtre Royal des Galeries mise sur des spectacles variés. C’est le cas d’Oléanna, une pièce d’actualité sur la relation ambiguë entre un professeur et une étudiante, qui annonce l’avènement d’une nouvelle forme de contestation. “Certaines pièces plus contemporaines s’adressent à un public peut-être plus âgés, mais elles sont écrites par des auteurs jeunes. Il y a un mélange entre les générations, c’est aussi ce qui fait la force du théâtre. L’étudiante et Monsieur Henry est le parfait exemple d’un moment drôle à passer en famille ou entre amis.” détaille Fabrice Gardin.

Le théâtre comme exutoire

Le monde culturel espère retrouver le chemin de la scène rapidement. Depuis plus d’un an, les frais s’accumulent et les subventions ne permettent pas de soulager toute une organisation sous tension. Car la vraie inquiétude est attendue pour la fin d’année comme l’explique Fabrice Gardin : “Nous avons des aides, plafonnées. Malheureusement, c’est encore peu face aux difficultés auxquelles nous devons faire face. Les gens ne se rendent peut-être pas compte mais les frais sont bien réels. Il a fallu chauffer la salle cet hiver, construire les décors, payer le loyer ainsi que le personnel qui gravite autour de la scène théâtrale. Nous sommes prêts à accueillir les gens avec un protocole sanitaire en vigueur bien évidemment. Il faudra attendre la fin d’année pour faire un état des lieux de la situation”.

Le monde culturel attend patiemment de revivre des moments de divertissement et de détente. Le théâtre est un endroit dans lequel l’intime, la réflexion et les styles se mélangent. C’est aussi un lieu de partage, qui permet d’oublier parfois la vie réelle et de découvrir derrière un rideau, des auteurs et autrices de talent pour embarquer dans une autre dimension.

À LIRE AUSSI

L’improviste : le premier théâtre de Belgique dédié à l’impro

Le Dolce ouvre ses portes aux artistes belges en guise de soutien au secteur culturel

10 films à voir absolument sur Sooner