Enfant star, elle a grandi sous nos yeux, depuis la série télévisée « Allie Singer » jusqu’à « American Horror Story » en passant par la comédie romantique « Holidate ». À 30 ans, Emma Roberts endosse deux nouveaux rôles de taille : ambassadrice glamour de la nouvelle collection de bijoux « Pretty Woman » du joaillier Fred et, surtout, maman d’un premier enfant. Confidences d’une jeune femme épanouie.
Los Angeles, Beverly Hills, 10 heures du matin, dans un intérieur contemporain ponctué d’une touche vintage. Emma Roberts est assise sur une chaise de maquillage, dans une chambre à coucher. Elle salue et sourit, tandis que la make-up artist achève de sublimer son teint déjà impeccable. Son énergie chaleureuse est contagieuse et elle bavarde avec tout le monde, de chiots, de bébés, de beauty tricks… Son visage s’illumine lorsqu’elle annonce spontanément une bonne nouvelle : « Oooh, Mandy Moore vient aussi d’avoir un bébé. Tout le monde fait des enfants en ce moment ! » Du pur gossip hollywoodien ! Adolescente, Emma Roberts était constamment dans la ligne de mire des tabloïds, toujours friands de reportages sur ses premières love stories ou sur son père, le turbulent acteur Eric Roberts. Pour Emma Roberts, l’heureux événement s’est produit le 27 décembre 2020. Avec son chéri, l’acteur Garrett Hedlund, ils sont devenus les parents comblés d’un petit garçon : Rhodes Robert Hedlund. L’actrice de « Scream Queens » a fait un merveilleux cadeau à ses fans en partageant une des premières photos de son fils sur son compte Instagram, qui compte près de 16 millions d’abonnés. Emma Roberts et Garrett Hedlund sont officiellement en couple depuis mars 2019. À l’époque, elle venait de se séparer d’Evan Peters, son partenaire dans « American Horror Story », après une relation tumultueuse de près de sept ans. Le couple était fiancé, mais ne s’était jamais marié. Garrett Hedlund, quant à lui, s’était séparé en 2016 de sa compagne, l’actrice Kirsten Dunst.
Aujourd’hui, la jeune maman rayonnante a laissé son petit Rhodes à la maison avec son père, pour répondre à l’invitation de ELLE. Emma Roberts confie qu’elle apprécie beaucoup sa nouvelle vie, tout en admettant que ça fait du bien de sortir de chez elle à nouveau. Entre la pandémie et la maternité, ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de se mettre sur son 31. C’est son jour de chance ! Lorsque Fred a proposé à l’actrice de devenir l’égérie de la collection « Pretty Woman», elle ne tenait plus en place. Comment oublier le bijou emblématique que Julia Roberts, alias Vivian, portait dans le film pour aller à l’opéra avec Edward Lewis ?
C’est la même Julia Roberts, sa tante, que la jeune fille accompagnait souvent sur les tournages, qui lui a donné envie de poursuivre une carrière au cinéma. À l’âge de neuf ans, elle joue dans son tout premier film, « Blox », avec Johnny Depp et Penélope Cruz. Après sa période enfant star, elle est apparue dans des films grand public, tels que « Les Millers, une famille en herbe » et « Scream 4 », avant de faire quelques incursions dans le cinéma indépendant. Elle a été dirigée par Gia Coppola dans « Palo Alto » ainsi que dans « I am Michael » de Justin Kelly et « Nerve » avec Dave Franco. En 2004, elle est devenue l’héroïne de la série « Allie Singer », sur Nickelodeon. Les jeunes spectateurs tombent rapidement amoureux de l’adolescente qui interprète le rôle d’une jeune chanteuse pendant trois saisons. Aujourd’hui, l’ambiance du shooting est très détendue, même si tout le monde porte un masque et respecte à la lettre le protocole Covid. Emma Roberts travaille vite. Avant même de s’en rendre compte, elle a enfilé sa huitième tenue. Elle rit lorsqu’on lui demande de risquer un orteil dans la piscine : « C’est glacé. » La musique qui s’échappe du patio donne à la scène des allures de pool party, surtout lorsqu’Emma monte dans une Jaguar rouge garée à l’extérieur. Les yeux fixés sur l’objectif, elle se penche sur la portière et demande avec la juste dose de sex-appeal dans la voix : « On va où ? À une fête ? » Mais il est presque cinq heures. Elle fonce chez elle retrouver son bébé. No party tonight !
En tant que passionnée de mode, comment vous êtes-vous habillée pendant le confinement ?
Au début, je faisais des « outfits of the day » sur Instagram, plus pour m’occuper l’esprit qu’autre chose. Mais ensuite, alors que mon ventre s’arrondissait de plus en plus, je ne mettais que des robes amples et des survêts jusqu’à ce que je ne puisse plus entrer dans les pantalons de jogging. J’ai aussi porté des Birkenstock pendant tout le confinement. J’ai vu beaucoup de gens écrire à quel point ils se trouvaient moches, mais moi, je les trouvais beaux.
Qu’est-ce qui vous a le plus manqué dans le côté glamour de votre métier ?
Depuis toujours, j’aime me faire belle. Même quand j’étais adolescente, le moment le plus cool n’était pas la fête en soi, mais toute la préparation. C’est ça qui m’a manqué le plus : les filles qui venaient, buvaient du champagne, essayaient différents maquillages et se demandaient quelles chaussures porter !
Comment décririez-vous votre style en trois mots ?
Confortable, classique – du moins, j’essaie d’être classique – et puis… Je pense qu’on ne peut jamais se tromper avec des basiques comme une marinière, un manteau léopard, un jean et une paire de jolies chaussures noires. Avec ce genre de pièces dans son dressing, on peut ensuite se contenter de faire du « mix and match » avec tout le reste. Et puis à mon avis, le troisième mot, ce serait probablement fun. En matière de mode et de beaux bijoux, il y a toujours de la place pour le plaisir. J’aime porter des bijoux sur le tapis rouge, mais aussi dans la vie de tous les jours. J’apprécie les marques polyvalentes, comme Fred.
Vous êtes la nouvelle ambassadrice de Fred pour la collection « Pretty Woman », clin d’œil à votre tante. Comment est née cette collaboration ?
J’ai été très flattée qu’ils me demandent de rejoindre cette aventure, pour célébrer le film, ma tante et les bijoux Fred. J’ai toujours aimé cette maison de joaillerie française. Et j’admire ma tante Julia, en tant qu’actrice et en tant que femme. C’est la meilleure ! Je regarde encore régulièrement ses films. J’étais tellement contente de pouvoir lui rendre hommage, et aussi de travailler avec une marque dont j’étais une grande fan, même avant qu’elle me contacte.
Quelles sont vos pièces préférées ?
La collection « Pretty Woman » contient notamment les plus belles rubellites, qui vont avec tout. Quand je les ai vues, je me suis dit : « Oh, mon Dieu, ce sont mes pièces préférées. »
Savez-vous pourquoi Fred a choisi d’appeler cette nouvelle collection « Pretty Woman » ?
C’est un hommage, un anniversaire. Le film est sorti en 1990. C’est donc son trentième anniversaire et cette année, j’ai moi aussi fêté mes trente ans ! Et le film n’a pas pris une ride ! Je l’ai vu à l’adolescence et j’ai craqué, comme tout le monde. Je me souviens avoir adoré tous les looks du film – la robe bicolore bleu et blanc avec le petit chapeau. Et bien sûr, le célèbre collier ! C’est un de ces films qu’on ne se lasse pas de voir encore et encore.
Julia Roberts a-t-elle déjà vu la campagne ?
Pas encore, non. Je dois lui envoyer les photos.
« Pretty Woman » est un film qui fait du bien, tout comme « Holidate » que vous avez récemment tourné pour Netflix…
Oui, à la lecture du scénario, je suis immédiatement tombée amoureuse du film. Je me suis vraiment bien entendue avec Luke Bracey. Nous avons tourné pendant l’été à Atlanta, donc nous étions tous sur place et avons passé mal de temps ensemble hors tournage. Jessica Capshaw intervient aussi dans le film, elle joue le rôle de ma sœur. Je la connais depuis toujours parce que sa propre sœur est une de mes bonnes amies. Nous formions vraiment une grande famille, et avons passé de très bons moments.
Quels sont vos projets pour le futur ?
L’accueil chaleureux dont a bénéficié « Holidate » m’a donné envie de faire plus de comédies romantiques. D’autant plus que le monde dans lequel nous vivons est devenu très différent de celui dans lequel nous avons tourné le film. Mon besoin de « good vibes » à la télévision et dans les films s’est accru, parce que ces derniers temps nous sommes soumis à un flux constant d’informations. De plus, j’adore travailler pour la télévision et j’aimerais voir si je me sentirais à l’aise en tant que réalisatrice. Mon club de lecture, Belletrist – que nous avons transformé en société de production – a accouché d’une série que nous réalisons pour Netflix, intitulée « First Kill ». Mais je ne joue pas dedans, je ne fais que produire. La production est une activité sur laquelle je me suis concentrée, surtout l’année dernière où je n’ai pas pu faire de tournages. Nous préparons également des adaptations de livres vraiment cool, qui seront diffusées sur Hulu.
Vous êtes maman depuis peu. Cette expérience vous a-t-elle changée, et de quelle façon ?
C’est tellement incroyable. En fait, j’ai hâte de me réveiller à 6 heures du matin pour le voir. Ça fait rire les gens quand je dis qu’il me manque quand il dort, mais tous mes amis qui ont des enfants me comprennent. On s’esquinte à les endormir, puis on se dit : « Tu me manques. » Ce shooting pour ELLE, ça a été le plus long moment que j’ai passé loin de lui depuis sa naissance. C’est drôle, vers deux heures de l’après-midi, j’ai commencé à sentir un pincement au cœur qui me poussait à retourner auprès de lui.
Pensez-vous que le confinement était un bon moment pour être enceinte ?
C’était une aubaine parce que je n’ai rien manqué. C’était cool d’être à la maison et de me concentrer sur ma grossesse et ma santé. Je cuisinais des plats sains et j’essayais de faire du sport. J’adore lire aussi, et j’ai profité de tout ce temps pour bouquiner et rattraper les choses que j’avais reportées depuis longtemps. J’ai également eu la chance de tourner la campagne avec Fred quand j’étais enceinte. J’étais ravie !
Vous avez dit dans une émission que vous aviez envie de cupcakes ?
Même si je tentais vraiment de mener une vie saine, mon envie de femme enceinte s’est concentrée sur les sucreries. Je mangeais une grosse friandise chaque jour, un cupcake, un morceau de gâteau ou une glace. C’était mon péché mignon. Mais c’est bizarre, car depuis que j’ai accouché, je n’ai plus envie de sucre. C’est parti comme c’est venu.
Que vous a appris jusqu’à présent la maternité ?
La patience, sans aucun doute. J’ai appris que même si je suis capable de fonctionner sans dormir, j’ai vraiment besoin de sommeil. J’avais l’habitude de faire des tournages de nuit de 14 heures, mais ce n’est rien comparé au fait de rester debout avec un nouveau-né. Et je peux maintenant changer une couche en deux secondes ; grâce à cette nouvelle compétence, je me sens vraiment épanouie !
C’est quoi le secret ?
Il faut les distraire. Et être très rapide aussi. Genre super rapide. Je me souviens de la première nuit, quand on l’a ramené à la maison. C’était une première nuit classique avec un nouveau-né, au cours de laquelle il n’a pas fermé l’œil. J’avais l’impression de ne pas du tout savoir ce que je devais faire. Mais on devient meilleur en tant que mère et plus globalement en tant que parent quand on est tous les jours avec le bébé. C’est ainsi que petit à petit, j’ai pris confiance.
Comment avez-vous réussi à rester concentrée et positive dans ces moments difficiles ?
Bien entendu, ça a été les montagnes russes pour tout le monde. Et chacun a géré ça différemment. J’ai l’impression de m’être sentie bien pendant des semaines. Mais il y a toujours des moments où, inévitablement, on craque. Pendant ces périodes, j’ai essayé de sortir et de renouer avec la nature. Je pense que c’était salutaire, parce que rester à la maison trop longtemps peut s’avérer perturbant. Je me suis également efforcée de rester en contact avec mes amis, pour protéger ma santé mentale et la leur. Prendre des nouvelles des gens, c’était vraiment important pour moi.
Et votre mère était à vos côtés ?
J’ai eu beaucoup de chance parce que ma mère était déjà chez moi avant que nous ne soyons confinés, et elle a fini par vivre avec nous pendant quelques mois. Elle m’a vraiment guidée tout au long de ma grossesse.
Il y a une histoire amusante qui circule en ligne à propos de votre mère et d’Instagram. Que s’est-il passé ?
En fait, un magazine a dévoilé que j’étais enceinte, ce qui m’a profondément attristée parce que je voulais annoncer moi-même la bonne nouvelle. La façon dont ils ont formulé les choses semblait indiquer que nous l’avions confirmé. Et donc ma mère a pensé que nous l’avions finalement annoncé. Elle le disait à tout le monde sur les réseaux sociaux, sans s’apercevoir que la nouvelle ne venait pas de moi. J’étais dans un avion et je lui ai envoyé un texto : « Maman, on n’a encore rien dit », et elle a répondu : « Comment ça ? C’est partout sur Instagram. » J’ai alors expliqué : « Oui, un magazine l’a divulgué, mais nous ne l’avons pas annoncé. » Elle était atterrée et sincèrement désolée. Les parents sur les réseaux, c’est une comédie à part entière.
Quelle est votre relation avec Instagram maintenant ?
Une relation d’amour-haine. Comme tout le monde, je suppose. J’adore parce que c’est incroyable d’avoir un retour immédiat des fans. C’est aussi très amusant pour la mode et la cuisine. Il y a vraiment moyen de s’en inspirer. Mais il y a aussi bien sûr un côté plus sombre, c’est-à-dire des personnes très négatives et celles qui harcèlent les autres. C’est pourquoi il est indispensable de prendre du recul.
Savez-vous déjà ce que vous allez partager sur Instagram à propos de votre fils ?
J’y réfléchis au fur et à mesure. J’ai posté quelques photos sans montrer son visage en entier. Je ne suis pas sûre que je le ferai un jour. Une partie de moi en a envie parce que je suis super fière de lui, et je sais que mes amis et ma famille veulent le voir. Mais je veux aussi le protéger.
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