Le cancer du sein est le cancer plus répandu chez la femme. On estime qu’environ une femme sur neuf sera concernée au cours de sa vie. Le principal facteur de risque ? L’âge. Alors que moins de 10% des cancers du sein surviennent avant 40 ans, 75% se déclarent après 50 ans. L’âge moyen du diagnostic est d’environ 61 ans.
Mais l’âge n’est pas le seul facteur de risque. Les antécédents familiaux (20 à 30% des cancers du sein), les prédispositions génétiques et le mode de vie (surtout après la ménopause : alcool, tabac, surpoids, manque d’activité physique) peuvent favoriser l’apparition d’un cancer. Les hommes aussi peuvent développer un cancer du sein, mais le phénomène reste rare puisqu’il ne concerne que 1% du nombre total de cancers du sein.
Un suivi adapté en fonction de l’âge
La Ligue contre le cancer conseille une consultation de suivi une fois par an auprès d’un gynécologue ou d’un médecin généraliste pour les femmes qui n’ont pas de facteur de risque personnel ou familial. Il est important d’insister : s’il est détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 90 % des cas !
Entre 25 et 49 ans : Réaliser une palpation tous les ans avec un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
Entre 50 et 74 ans : Une mammographie de dépistage est recommandée tous les 2 ans. Celle-ci est prise en charge à 100% par l’assurance maladie et bénéficie d’une double lecture des clichés radiologiques. Une palpation une fois par an est également conseillée.
Au-delà de 74 ans : Réaliser une palpation tous les ans avec un médecin généraliste ou un gynécologue.
Attention, pour les femmes ayant des antécédents familiaux ou personnels, un suivi adapté doit être défini avec votre médecin traitant.
Pourquoi pas avant ?
Parce qu’un dépistage n’est pas anodin. Plusieurs études questionnent par exemple des dépistages à partir de 40 ans. Certains préconisent d’avancer celui-ci à deux ou trois ans pour intégrer les femmes en périménopause. Il y a deux raisons principales au choix d’un dépistage à partir de 50 ans. Premièrement, “avant 45 ans, les cancers du sein sont rares et l’imprégnation hormonale rend les seins denses et opaques. Il est difficile d’y repérer des microcalcifications, plus faciles à voir après la ménopause”, explique le Dr Séradour au Figaro.
Le risque de surdiagnostic ou faux positif est donc souvent plus important, avec toutes les conséquences physiques et psychologiques qui l’accompagnent. Ensuite, plus on commence tôt les mammographies, plus le risque de cancer radio-induit (provoqué par l’examen) augmente. On estime ainsi que plus le dépistage est précoce, plus ses avantages diminuent et ses inconvénients augmentent.
Quand consulter ?
À côté de ces recommandations, il faut rappeler l’importance de l’auto-examen. En effet, quel que soit votre âge, si vous constatez des changements entre deux examens, il faut en parler à votre médecin. De quel type de changement s’agit-il ?
- L’apparition d’une boule ou d’une grosseur dans le sein ou sous un bras (aisselle)
- Une modification de la peau du sein : rétraction, rougeur, œdème, peau orangée
- Une modification du mamelon : rétraction, changement de coloration, suintement ou écoulement
- Des changements de forme de vos seins
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Les gestes d’autopalpation
Si l’autopalpation n’est pas considérée comme une méthode de dépistage, elle est cependant recommandée par les autorités publiques pour détecter une éventuelle irrégularité qui donnera ensuite lieu à un examen médical plus approfondi. Il s’agit, dans un premier temps, de se regarder nue debout face à un miroir, puis les bras levés afin de détecter un potentiel changement physique.
L’autopalpation se déroule ensuite en trois gestes :
- Avec les trois doigts de la main gauche, il s’agit de palper fermement le sein droit. On commence par la partie extérieure du sein, on effectue de petits cercles avec les bouts des doigts jusqu’à l’intérieur. Puis on continue de gauche à droite et de haut en bas.
- Ensuite, on vérifie sous votre bras l’absence de toute grosseur ou toute zone dure anormale sous la peau.
- Il s’agit ensuite de presser le mamelon pour s’assurer qu’aucun écoulement ne se produit.
Ces 3 gestes doivent ensuite être répétés sur le sein gauche à l’aide de la main droite. Dans Madame Figaro, la gynécologue Nasrine Callet conseille de pratiquer les gestes sous la douche : “l’eau et le savon fluidifient le mouvement et aident les doigts à glisser plus naturellement sur la peau”. On conseille également de pratiquer l’autopalpation mammaire de préférence en première partie du cycle menstruel, soit après vos règles et pas pendant. En effet, avant les règles, les seins sont souvent différents. Il sont aussi plus douloureux et plus difficiles à examiner. L’autopalpation de vos seins devrait être répétée au moins une fois chaque mois, à la même période. Pour vous aidez, il existe aussi l’app Keep A Breast (dispo en français) pour vous apprendre les bons gestes et vous rappeler votre séance mensuelle !
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