La période marquée par la pandémie du coronavirus a vu une augmentation de la charge mentale liée au travail. Les femmes, qui doivent concilier leur vie personnelle et professionnelle sont davantage touchées par le burnout. Elles doivent non seulement satisfaire les exigences du foyer, mais également assumer pleinement leurs fonctions au travail. Il est donc primordial de maîtriser les différents précurseurs du burnout et prendre les mesures nécessaires pour faciliter la gestion du stress.
Le test de burn-out : une solution pour savoir où vous en êtes
Le burn-out renvoie à un certain nombre de symptômes causés par une situation de stress chronique dans le cadre professionnel. Il résulte de la réaction d’un individu à une situation professionnelle perçue comme épuisante sur le plan psychophysique.
En conséquence, le travailleur sujet à ce trouble se sent complètement insatisfait et abattu par la routine quotidienne. Avec le temps, le burn-out peut conduire à un détachement mental de son travail, avec une attitude d’indifférence, de malveillance et de cynisme. Il ne faut pas sous-estimer le burn-out en considérant ses symptômes comme transitoires et sans importance. La démoralisation et la négativité de son environnement peuvent en effet parfois conduire à la dépression et à d’autres troubles plus complexes à traiter. Pour mesurer et évaluer le syndrome d’épuisement professionnel, il existe plusieurs tests et échelles, dont les plus couramment utilisés sont énumérés ci-dessous.
Maslach burnout Inventory
Il s’agit d’un test de burn-out qui consiste en un questionnaire de 22 questions. Ce test permet de détecter les phénomènes psychophysiques typiques du syndrome, déterminant ainsi si l’individu relève du syndrome d’épuisement professionnel. Il faut répondre à chaque question en saisissant une valeur de 0 à 6 pour indiquer l’intensité et la fréquence avec lesquelles les sentiments décrits dans la question se produisent.
Copehagan Burnout Inventory
Tout comme le MBI (Maslach burnout Inventory), le CBI est également un test de burn-out qui fait partie des plus utilisés par les psychologues et psychiatres pour le diagnostiquer. Ce test est plus court et davantage focalisé sur une urgence d’épuisement. Le test Malach, quant à lui, cherche également à connaître votre accomplissement personnel et les aspects considérés comme plus psychologiques. Quoi qu’il en soit le CBI est tout autant répandu et utilisé par les professionnels. Celui-ci se compose de 19 questions.
Shirom-Melamed-Burnout-Measure
Ce test considère le syndrome de burn-out comme le résultat de la consommation continue des ressources psychophysiques, émotionnelles et énergétiques d’une personne, liées à la gestion du stress en raison de conditions de travail stressantes. Le test a été mis au point par le professeur Arie Shirom de l’université de Tel Aviv, qui l’a également normalisé et validé. Le test n’est pas un outil de diagnostic, mais il peut donner des indications et identifier des tendances.
Link Burnout Questionnaire
Il s’agit d’un autoquestionnaire qui propose des indicateurs d’épuisement professionnel pour les personnes travaillant dans des professions d’aide spécifiques. À l’aide de quatre échelles, on obtient un profil individuel de l’état de mal-être qui peut guider les interventions de prévention et de soutien. Les 3 dimensions traditionnelles ont été révisées afin d’obtenir une échelle plus cohérente avec les exigences spécifiques des métiers d’aide.
Les symptômes du burn-out
Les manifestations du syndrome de burn-out sont nombreuses et variées. En fonction de la personne, les symptômes du burn-out diffèrent. Sur le plan physique, on remarque une fatigue généralisée, l’insomnie, la tachycardie, des maux de tête, des nausées, la perte d’appétit, des maux de dos et tensions musculaires, etc. Ces symptômes physiques influencent donc le rendement professionnel du sujet sur divers plans.
Sentiment d’épuisement ou de manque d’énergie
L’épuisement émotionnel est le symptôme central du burn-out et donne l’impression d’être vidé par son travail. Les personnes touchées se sentent épuisées émotionnellement, physiquement et mentalement.
Augmentation de la distance mentale par rapport à son travail
Dans l’épuisement professionnel, il existe une attitude de détachement mental de ses devoirs avec un isolement accru par rapport à son travail avec une efficacité professionnelle réduite. De plus, il existe des sentiments de négativisme ou de cynisme vis-à-vis de son propre emploi et envers les personnes qui demandent ou reçoivent la prestation ou le service (collègues, clients, supérieurs).
Efficacité professionnelle réduite
La diminution de l’épanouissement personnel, la perception de son inadéquation au travail, la chute de l’estime de soi et le sentiment d’échec dans son travail se traduisent par une baisse de l’efficacité personnelle. Le travailleur a en effet l’impression d’être de moins en moins efficace, même s’il s’efforce davantage d’accomplir ses tâches.
Les conséquences
Le burn-out est une situation extrêmement inconfortable pour l’individu et peut avoir diverses conséquences dans la vie quotidienne de l’entreprise. Les effets négatifs de l’épuisement professionnel se font sentir dans l’environnement de travail et peuvent également affecter les usagers, qui se voient offrir un service inadéquat. L’employé montre qu’il ne peut pas tolérer ses collègues, ses clients et ses supérieurs par son impatience, son attitude critique, l’augmentation des conflits et d’autres comportements négatifs.
L’épuisement professionnel peut également conduire la personne à abuser de l’alcool, de la nourriture, de drogues ou de substances psychoactives. Non traitée, elle peut conduire à l’isolement, à l’automutilation et à l’appauvrissement des relations, à de l’anxiété, à des crises de panique et à la dépression.
Les solutions pour mieux gérer le stress
Le traitement du burn-out commence par une prise de conscience du problème et des facteurs qui déclenchent ce malaise, afin de pouvoir corriger les mauvais comportements et habitudes. En plus de ce changement, une période de psychothérapie peut être nécessaire. Si un soutien médical ou psychologique approprié est fourni à un stade précoce, des mécanismes plus complexes et difficiles peuvent être évités. Sur le lieu de travail, l’épuisement professionnel peut être abordé en demandant de l’aide à votre superviseur ou au service des ressources humaines.
Vous pouvez essayer différentes techniques de relaxation, faire du sport, de la méditation et même recourir à l’hypnose. Vous avez également la possibilité de télécharger des applications mobiles anti-stress qui vous aideront à faire face à cette mauvaise période. Il faut également apprendre à dire non et éviter de se surcharger de travail. Apprendre à déléguer peut également être utile. Les interventions psychothérapeutiques, telles que les interventions comportementales, peuvent améliorer la situation et servir à :
- favoriser un contrôle adéquat de la réalité,
- restaurer les principales fonctions du sujet,
- réduire les difficultés sociales, cognitives et psychologiques,
- favoriser le dépassement des épisodes symptomatiques de manière constructive afin d’atteindre un nouvel équilibre.
Le stress et le burn-out ne sont pas une fatalité. Si vous remarquez certains symptômes, vous pouvez agir rapidement en utilisant divers outils de gestion du stress comme de la musique binaurale de méditation ou encore des exercices de cohérence cardiaque.