Ouverte depuis novembre 2021 à Ixelles, la nouvelle boutique de dépôt-vente de vêtements pour femmes OZER concept a l’ambition de proposer des pièces sélectionnées avec soin à des prix abordables. Et c’est déjà un franc succès.

Difficile de deviner au premier coup d’œil qu’OZER concept est un magasin de seconde main. De la décoration à la présentation des articles, tout a été pensé avec soin dans cette boutique chaleureuse. Pour Melissa Boels, gérante d’OZER, le concept se situe entre le seconde main exclusivement de luxe, comme Les Enfants d’Edouard, et les friperies beaucoup plus accessibles mais peu soignées. “OZER concept, c’est vraiment l’entre-deux. Mes clientes elles-mêmes le disent“. Ici, on retrouve des vêtements de seconde main Sandro, Maje, & Other Stories, Cos ou encore Levi’s à des prix avoisinant les 50€. Des articles de luxe sont parfois proposés aussi selon les sélections, ainsi que des accessoires et bijoux. Mais un jour n’est pas l’autre chez OZER concept. Les nouveautés et pépites se suivent et ne se ressemblent jamais.

 

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Une réelle demande dans la mode écoresponsable

Melissa Boels s’est toujours intéressée à la mode. Petite, elle baignait déjà dans l’industrie du textile grâce à l’expérience de son papa. Après des études en gestion et un master dans la mode en cours du soir, elle passe d’abord en stage par la marque belge de sacs et accessoires Clio Goldbrenner, puis travaille chez Vue sur mer pendant deux ans. Là, elle est amenée à faire plusieurs salons et découvre de nombreuses marques écoresponsables peu connues en Belgique. En cherchant un nouveau job, elle se rend aussi compte qu’il n’y a pas grand chose dans ce domaine chez nous. “Lorsque j’ai été dans une agence de recrutement, on m’a conseillé de lancer mon propre concept car j’avais l’expérience suffisante pour cela. Et ça a été un déclic. Au moment où j’ai eu l’idée de lancer mon projet, je trouvais que la mode écoresponsable n’était pas attractive. Mon idée, c’était donc d’avoir un projet écoresponsable, mais très mode aussi“. En faisant une première étude de marché avant de lancer son projet, Melissa réalise qu’il y a une réelle demande au sein de sa future clientèle, majoritairement faite de femmes qui aiment s’habiller avec certains moyens : “Je me suis rendue compte que ces femmes s’habillaient toutes aux mêmes endroits : Maje, Sandro, … Mais se lassaient très vite de leurs pièces et ne savaient pas qu’en faire. Vinted, c’est une bonne alternative pour revendre, mais pas pour les femmes qui travaillent, ont des enfants et n’ont pas le temps. Là j’ai vu qu’il y avait une réelle opportunité“.

 

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Ce projet, c’est aussi une façon d’aller à l’encontre de la fast fashion sans pour autant devoir arrêter de s’habiller comme on le souhaite : “J’adore m’amuser avec les fringues que je porte et j’ai réussi à trouver cette excitation dans le seconde main. Ça a toujours été mon rêve de pouvoir être coquette sans faire de mal à la planète. Ce qui est génial aussi, c’est que tu peux dénicher des pièces incroyables que tu ne trouves nulle part ailleurs“.

Dès le premier confinement, Melissa développe le site internet d’Ozer, ainsi qu’une marque de bijoux en parallèle. En septembre 2020, elle teste son projet pendant trois mois dans un pop-up du Quartier européen mis à disposition par hub.brussels. “C’était une super expérience. Même les femmes qui n’avaient jamais acheté en seconde main étaient vraiment réceptives. Elles rentraient dans le magasin sans même réaliser que c’était du seconde main, donc je les éduquais à consommer comme ça. C’est d’ailleurs un de mes challenges“. Après un second pop-up dans lequel elle restera pendant un an dans le centre-ville de Bruxelles, Melissa s’installe finalement Rue du Bailli et ouvre OZER concept. “C’est un très chouette quartier. Les gens sont de plus en plus conscientisés dans leurs achats, ils sont contents qu’un magasin de seconde main ait ouvert ici car ça manquait un petit peu. J’essaie de faire de belles vitrines et une belle présentation, pour que les clientes passent un bon moment ici. Pour l’instant ça fonctionne très bien, je suis contente“. Aujourd’hui, Ozer Concept compte trois adresses à actif : une boutique à Bailli, à Flagey et à la Rue Américaine.

Une sélection exclusive sur principe du dépôt-vente

Le magasin fonctionne donc sur le principe du dépôt-vente. Les clientes peuvent prendre rendez-vous pour venir déposer les vêtements qu’elles veulent vendre. Melissa fait ensuite sa sélection parmi toutes ces pièces, une étape à laquelle elle accorde beaucoup d’importance : “Au plus j’avance dans mon projet, au plus je suis sélective dans les pièces que je prends. L’idée, c’est vraiment d’avoir une sélection exclusive et très jolie. Tout est en très bon état, lavé et repassé. Je veux vraiment qu’on se sente comme dans un magasin de vêtements neufs. J’essaie aussi d’avoir toutes les tailles pour pouvoir habiller toutes les femmes“.

Melissa, la gérante d'OZER concept

© Melissa Boels

Si les clientes acceptent le prix proposé, leurs vêtements peuvent ensuite être mis en vente chez OZER concept. En retour, soit elles récupéreront 40% du prix final des articles vendus, soit elles en recevront 50% en bon d’achat. Si au bout de quatre mois les pièces ne sont pas vendues et que la cliente ne les récupère pas, elles sont données à des associations. Les demandes de dépôt sont tellement nombreuses qu’OZER propose de nouvelles pièces tous les jours. Melissa en présente quelques-unes chaque mardi sur ses réseaux sociaux, et les “ozeuses” les plus attentives peuvent même demander que certaines pièces soient mises de côté pour elles. “J’ai une clientèle assez fidèle. Les gens du quartier viennent tout le temps voir les nouvelles pièces. Comme tout est unique, c’est assez excitant“. Ce sont également souvent les mêmes clientes qui reviennent pour déposer les vêtements qu’elles ne portent plus. “Tous les mois, je leur envoie ce qu’elles ont gagné, donc ça les encourage à encore trier d’autres vêtements et à me rappeler. C’est un cercle vertueux“.

De l’upcycling pour l’avenir d’OZER concept

Et pour penser l’économie circulaire jusqu’au bout, Melissa a aussi imaginé de l’upcycling pour les vêtements invendus ou qui ont des coupes légèrement démodées. Les pièces sont alors complètement repensées, et elle travaille pour cela avec les ateliers protégés CILAB à Malines.

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L’upcycling, c’est le nouveau luxe.

La gérante d’OZER concept lance d’ailleurs aussi une marque d’upcycling avec Juliet Bonhomme, reine du seconde main d’Instagram, qui s’occupe de dessiner les pièces. “L’upcylcing coûte cher car il faut retravailler les vêtements. Pour cette première collection, on a donc essayé de faire simple pour que les pièces soient accessibles. C’est chouette, ça va encore renforcer l’économie circulaire“.

Vous l’avez compris, OZER concept, c’est sans aucun doute LA bonne adresse de seconde main à suivre pour allier mode et écoresponsabilité.

Plus d’informations

Où ? Rue du Bailli 53 à 1050 Ixelles, Rue Gachard 4 à 1050 Ixelles et Rue Américaine 167 à 1050 Ixelles.
Quand ? Du mardi au dimanche, de 11 à 18h30.

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