La SNCB vient de réussir un coup marketing digne de l’enseigne Lidl il y a deux ans de cela. La société nationale des chemins de fer belges vient en effet de débarquer là où personne ne l’attendait en commercialisant une ligne de fringues qui fait déjà un carton. Pour preuve, tous les articles sont déjà out of stock.
Des pulls et t-shirts personnalisables
Mais qu’est-ce qu’on y trouve concrètement ? Des chaussettes hautes, un bob et une banane à l’effigie de la SNCB avec le fameux logo “B” bleu clair estampillé partout. Mais aussi des sacs, t-shirts et pulls unisexes à l’effigie de sa gare préférée. Bruxelles-Nord, Leuven, Gent-Sint-Pieters… chacune des 150 gares du Royaume est directement personnalisable en ligne. L’ensemble de la collection est dispo sur fanshop.belgiantrain.be.
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Mention spéciale à la banane upcyclée. Le sac en bandoulière a été entièrement créé à partir des anciens revêtements de leurs sièges de trains. Ce qui rend chaque modèle absolument unique. Et ce n’est pas le seul accessoire “sustainable” de la collection puisque l’ensemble de celle-ci a été imaginée par un partenaire basé en Belgique. La majorité des produits sont réalisés en coton biologique.
Si tout est déjà sold out, pas de panique pour celles et ceux à qui ces marchandises insolites ont fait de l’oeil. La porte-parole de la SNCB a annoncé que ces modèles en édition limitée n’étaient qu’un premier test pour tâter le terrain. De nouvelles pièces ont donc d’emblée été commandées et devraient bientôt être à nouveau disponibles en ligne.
Longue vie au “schlag”
Le coup de com’ fait immanquablement penser à celui réalisé précédemment par Lidl avec ses sneakers revendues à prix d’or sur Ebay. À Noël, l’enseigne avait à nouveau frappé fort avec un pull de Noël en polyester kitschissime qui était devenu la nouvelle pièce hype à adopter au repas de famille pour marquer les esprits.
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Certains parlent de tendance “freak”, d’autres de “schlag”. Une forme d’éloge du “moche”, du “non-cool” et de la “flemme”. La journaliste Alice Pfeiffer, dans Le goût du moche, y voit quant à elle une tendance révélatrice de la lutte des classes, d’un certain refus des codes de la société bourgeoise chez les jeunes. Bref, le “schlag” c’est la visite à l’épicerie en claquettes-chaussettes un lendemain de gueule de bois, ou une après-midi à procrastiner en Ugg dans le canapé en essuyant ses doigts plein de chips sur son sweatshirt. C’est un plaidoyer pour la paresse, l’affranchissement et la nonchalance, presque une posture de révolte face aux exigences de réussite et de résultat de nos sociétés modernes. Qui a dit qu’un sweat a l’effigie d’une gare ne pouvait pas être politique ?
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