On peut désormais acheter ses sextoys d’occasion, et on ne sait pas trop quoi faire de cette information. À moins que…

C’est une idée qui en rebute plus d’un.e. Existe-t-il au monde chose plus intime, plus exclusive et personnelle qu’un sextoy ? Il devance de loin les sous-vêtements, le spray nasal ou les bouchons d’oreilles. A priori, c’est quelque chose qu’on ne partage pas et qu’on ne veut pas partager. Point barre. Un site a pourtant décidé de jouer avec les nerfs des plus nareu.x.ses d’entre nous. Squeaky, premier site internet dédié aux joujoux d’occasion, se présente ainsi comme le nouveau Vinted du sextoy.

À l’heure de la crise climatique et des préoccupations environnementales de plus en plus grande, le marché de la seconde main séduit de plus en plus. En Belgique, il représenterait un chiffre de 1,5 milliard d’euros (hors voitures d’occasion) selon une enquête réalisée par Comeos, la fédération du commerce. En 2021, pas moins d’un Belge sur deux avait déjà acheté d’occasion. Fringues, meubles, électroménagers, livres… Forcément, il fallait que la hype touche un jour l’industrie du vibro. C’est désormais chose faite.

Comment ça se passe ?

Mais, qu’on soit a priori ouvert ou pas sur la question, comment ça s’achète un sextoy d’occasion au juste ? Exactement de la même façon que n’importe quel objet sur un site de vente en seconde main. Sauf qu’ici, forcément, les exigences d’hygiène sont un peu particulières. D’abord, il est important de préciser que sur Squeaky, la plupart des sextoys sont encore neufs et dans leur emballage. Ils n’ont jamais été ouverts ni utilisés (ou à peine). Forcément, ça change la donne.

 

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Pourtant, qu’ils aient déjà été employées ou pas, la plateforme promet d’être intraitable sur l’hygiène irréprochable de chaque vibromasseur vendu via celle-ci. Ainsi, ne sont autorisés que les sextoys stérilisables, non-poreux et issus de marques reconnues. Forcément, la plateforme tente également de favoriser les autres jouets sexuels qui s’utilisent à l’extérieur de nos orifices corporels, comme les menottes et les harnais. Finalement – et si c’est un travail de tous les diables pour les vendeurs, nous ça nous rassure beaucoup -, chaque objet doit répondre à une charte de nettoyage aux critères très précis.

La question de l’hygiène

Squeaky fournit ainsi aux vendeurs un guide ultra précis et explicite des étapes à réaliser pour nettoyer, désinfecter et stériliser ses jouets pour adultes. Au programme ? Eau de Javel, eau bouillante, brosse à dents ou à ongles pour les rainures, ou encore boîtes de désinfection à UV pour les appareils dotés de moteurs. Au point que le vendeur peut même envoyer une vidéo qui montre comment il a nettoyé l’objet pour rassurer les acheteurs quant aux potentiels risques liés aux infections sexuellement transmissibles

Le site conseille également les acheteurs de faire le même grand nettoyage chez eux, une fois leur colis reçu. “Tout comme les sous-vêtements neufs, un jouet sexuel doit être nettoyé soigneusement avec un savon doux et de l’eau chaude après l’avoir sorti de son emballage et laissé sécher à l’air libre sur une surface propre. (…) Les jouets sexuels n’étant pas stériles, il est raisonnable de s’attendre à ce qu’ils contiennent de la poussière ou des bactéries, même s’ils sont neufs”, peut-on lire sur le site.

Abattre les barrières mentales

Pour celles et ceux qui seraient encore réticent.e.s à se lancer, certain.e.s rappellent que l’hygiène ne concerne pas que les sextoys d’occasion. L’exemple des smartphones de seconde main revient souvent. Alors que 40% des utilisateurs profitent de leur téléphone aux toilettes, peu pensent à le désinfecter en le rachetant à quelqu’un. Pourtant, selon une étude récente de l’Université de Californie à San Diego, un iPhone abriterait jusqu’à 17 fois plus de bactéries qu’une cuvette de toilettes publiques. Miam.

L’argument qui pèse le plus dans la balance, forcément, est celui du prix. Quand on sait qu’un sextoy moyen coûte autour de 70€ et peut grimper jusqu’à 200€ pour les modèles technologiques hauts de gamme, la seconde main devient soudain beaucoup plus séduisant. L’autre avantage, c’est qu’on peut également revendre son modèle et récupérer son argent au cas où il ne nous conviendrait pas, ce qu’il est impossible de faire dans les sex-shops classiques qui n’acceptent pas les retours.

Plus abordables donc, mais surtout plus écoresponsables. En effet, chaque année, ce sont plus de 3 millions de sextoys qui sont jetés en Europe. Tout comme les fringues et les cosmétiques, nos gadgets sexuels génèrent donc une empreinte carbone considérable et des tonnes de déchets. Bref, s’il reste encore à convaincre pas mal de monde sur cette solution, elle a le mérite de proposer une piste de réflexion intéressante et nécessaire pour l’avenir, alors que le marché se démocratise de plus en plus.

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