Le soleil, ça brûle ! Et beaucoup semblent l’avoir oublié. Alors, on rectifie nos (mauvaises) habitudes avant de s’exposer au soleil pour en profiter tout l’été.
Dans cet article, toute une série de chiffres, de pourcentages et de statistiques tantôt surprenants, tantôt effrayants. Le soleil tue, littéralement. Connaître ses dangers permet de mieux se protéger.
- 50% des gens ne pensent pas que les crèmes solaires protègent efficacement contre les cancers de la peau.
- 57% des sondés déclarent utiliser le même produit solaire une année sur l’autre.
S’il n’a pas été entamé, il n’y a aucun risque car « les formules sont testées pour une durée de stabilité de trois ans avant ouverture », explique Ann’Laure Demessant-Flavigny, docteure en pharmacie et directrice de la communication scientifique La RochePosay. Si le tube a été ouvert, c’est différent. La PAO (période après ouverture indiquée par un picto sur l’emballage) de ces produits est de douze mois, mais à condition qu’ils soient conservés à l’abri du soleil et de la chaleur. Car les filtres se dégradent au contact de l’air et perdent en efficacité. De plus, lorsque vous emportez votre soin sur la plage, il peut être soumis à de très fortes températures. Il est aussi en contact avec le sable, la sueur, ce qui favorise le risque de contamination microbienne. « L’idéal est de terminer son tube à la fin des vacances ou au retour, quand le soleil est encore présent, même en ville… », recommande Françoise Audebert, conseillère scientifique à la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) et docteure en toxicologie. De toute façon, « mieux vaut utiliser un produit solaire de l’an dernier plutôt que de ne pas se protéger », conclut la Dre Ann’Laure Demessant-Flavigny.
Source : Avène (1).
- 4 personnes sur 5 continuent de s’exposer entre 12 h et 16 h.
C’est à ce moment-là que le risque de coups de soleil et de brûlures est le plus important. Les risques d’oxydation, de lésions de l’ADN des cellules de la peau et d’insolation sont aussi les plus élevés. « Pour vous repérer, n’oubliez pas que vous ne devez pas vous exposer lorsque vous constatez que votre ombre sur le sol est plus petite que votre taille réelle », explique la Dre Ariadna Ortiz Burgués, dermatologue et directrice médicale Eau Thermale Avène.
Source : Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (2).
- 88 % des personnes se disent conscientes du fait que le soleil peut provoquer des problèmes cutanés.
On pense souvent aux effets sur le court terme, comme les coups de soleil ou la lucite estivale. Mais le soleil est responsable aussi de dégâts sur le long terme. Il peut engendrer des hyperpigmentations, un vieillissement accéléré de la peau (rides, perte de fermeté, etc.). Il est surtout responsable de lésions de l’ADN, dont l’accumulation peut engendrer différents cancers de la peau. « Le mélanome est le plus grave, il représente environ 10 % des cancers cutanés. Il peut provoquer des métastases et tuer. Ce type de cancer augmente progressivement depuis quarante ans », explique la Dr. Isabelle Gallay, dermatologue et porte-parole du Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV). Pourtant, bien utilisée et associée à un comportement raisonnable, la crème solaire reste la meilleure des protections. Malheureusement, selon l’étude réalisée par La Roche-Posay, 50 % des gens ne pensent pas que les crèmes solaires protègent efficacement contre les cancers de la peau. Il est temps de mettre ses croyances à jour.
Source : La Roche-Posay (3)
- 12 % pensent qu’une fois bronzés il n’y a aucune raison d’être prudents.
C’est faux. Le bronzage est un mécanisme d’autodéfense de la peau pour prévenir les dégâts induits par les UVB. Mais il ne protège pas des UVA. Être bronzé n’empêche pas les effets délétères sur la peau face au rayonnement solaire, qui, lui, est toujours présent, que vous soyez bronzé·e ou pas. Il est donc essentiel de continuer à vous protéger jusqu’à la fin des vacances. « Une peau bronzée équivaut à un SPF 6. Pour une peau noire, c’est plutôt un SPF 20, ce qui reste insuffisant », explique la Dre Catherine Braeken, dermatologue en Belgique. « En théorie, on pourrait diminuer le niveau de protection contre les UVB à la fin des vacances, mais, dans la grande majorité des cas, lorsque le SPF baisse, l’indice de protection UVA diminue également, si bien que la peau est globalement moins bien protégée », analyse la Dre Ann’Laure Demessant-Flavigny. Tout au long des vacances, utilisez donc un produit solaire à large spectre qui protège contre les UVA, les UVB, et est enrichi en antioxydants. Si votre peau est noire, ne faites pas l’impasse sur la crème solaire. « Le risque de cancer cutané existe aussi parmi ces phototypes, chez lesquels le mélanome acral (au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds) est plus fréquent », souligne la Dre Ariadna Ortiz Burgués.
Source : Avène (1).
- 5 % des gens n’utilisent jamais de crème solaire.
Difficile de savoir si ce chiffre a évolué, car les études ne sont pas similaires d’une année à l’autre. Si l’on en croit un sondage réalisé en 2020 par OpinionWay avec la FEBEA, il était plutôt de 20 % il y a deux ans. « Les gens se protègent plus qu’avant, mais font attention aux produits qu’ils achètent », selon la Dre Ariadna Ortiz Burgués. « Si les consommateurs reconnaissent que des progrès ont été faits en matière d’efficacité et de protection de l’environnement, 86 % des Français estiment que les produits solaires polluent l’environnement », rappelle Françoise Audebert. Pourtant, les données sur les filtres et les coraux ne font pas consensus. Une étude publiée en 2019 par l’Institut océanographique de Monaco a pointé du doigt d’autres facteurs responsables du blanchiment des coraux, comme le réchauffement climatique. N’oubliez pas qu’aujourd’hui les produits sont conçus pour résister à l’eau, si bien qu’ils se retrouvent de moins en moins dans les eaux de baignade. Les marques travaillent désormais avec des océanographes afin de mesurer l’impact des produits dans les océans. À ceux qui doutent encore, il faut rappeler que les filtres solaires sont une catégorie d’ingrédients très réglementés. Avant la mise sur le marché, ils sont évalués par des toxicologues. Ce sont donc des produits très sûrs, qui répondent à des normes ISO ultra-strictes. «Les risques liés au soleil, quant à eux, sont avérés», insiste Françoise Audebert.
Source : La Roche-Posay (3).
- 57 % disent regretter de ne pas s’être protégés davantage des risques solaires par le passé.
Toute exposition solaire directe avant 20 ans augmente le risque de développer un cancer. C’est l’accumulation des lésions qui provoque ce phénomène. «Une étude menée aux États-Unis a retracé l’historique des expositions solaires de plus de 100.000 sujets. Les individus ayant eu cinq coups de soleil graves (avec des cloques) avant l’âge de 20 ans avaient un risque de cancer augmenté de 80 %, notamment un risque de mélanome », explique la Dre Ann’Laure Demessant-Flavigny. Souvent, les personnes pensent que, passé un certain âge, il n’est plus nécessaire de faire attention.
Source : La Roche-Posay (3).
- 21% pensent que les nuages protègent du soleil.
Voilà une idée reçue. «Les nuages hauts arrêtent seulement 5 à 10 % des UV. Le rayonnement solaire est alors aussi dangereux que lorsque le ciel est bleu. S’ils sont à une altitude moyenne, ils arrêtent 30 à 70 % des UV. Seuls les nuages bas protègent vraiment des UV. À moins que vous ne soyez un expert en météorologie, protégez-vous en permanence ! », alerte la Dre Catherine Braeken. Vous pouvez vous fier à l’index UV, qui est parfois indiqué sur les plages, les bulletins météo ou certaines applications de smartphone. Enfin, n’oubliez pas que les UVA, qui sont les plus susceptibles de passer à travers les nuages, représentent 90 % de la dose d’UV reçue par la peau en été, rappelle la Dre Ann’Laure Demessant-Flavigny. Une protection en toutes circonstances météorologiques permet de prévenir le risque d’hyperpigmentation, d’oxydation et de vieillissement cutané prématuré.
Source : Avène (1).
- 32,5 % déclarent ne pas réappliquer de solaire au cours d’une exposition prolongée.
Il est pourtant essentiel d’en ajouter une couche régulièrement. «La réglementation européenne recommande d’en remettre toutes les deux heures», rappelle la Dre Ariadna Ortiz Burgués. La raison ? À la sortie du tube, les filtres, exposés à l’environnement extérieur, se dégradent, surtout s’ils ne sont pas photostables (ils s’altèrent sous l’effet de la lumière). Dans la vraie vie, une fois la crème appliquée, on s’essuie avec sa serviette, on transpire, on se touche le visage, les vêtements frottent contre le corps et on enlève une partie de la crème. Sans compter qu’on ne met jamais la quantité de produit recommandée, si bien que la protection n’est pas optimale. Le bon geste : appliquez votre soin dans la salle de bains, sur l’ensemble du visage et du corps, avant l’exposition solaire. N’oubliez pas les faces latérales du cou, le dessus des pieds, les oreilles. Et recommencez après chaque baignade ou séance de sport. Enfin, rappelez-vous : « Mieux vaut un SPF 30 bien appliqué plutôt qu’un SPF 50 pas réutilisé », souligne la dermatologue Catherine Braeken.
Source : Avène (1).
- 31 % des 18-24 ans ont recours aux séances d’UV avant une exposition.
En 2022, doit-on encore rappeler que les UV en cabine sont à proscrire ? Les UVA que diffusent les machines altèrent le noyau des cellules. Bonne nouvelle, en Europe, l’utilisation des cabines UV a diminué de 20 % depuis 2009. Le bronzage en cabine est d’ailleurs interdit dans certains pays comme le Brésil, l’Australie et l’Iran. Il ne doit pas être confondu avec les séances d’UV sous contrôle médical, prescrites par le dermato pour traiter des pathologies comme la dermatite, le vitiligo, le psoriasis…
Source : Ipsos/SNDV (2)
- 87% des sondés affirment que l’exposition au soleil leur permet de synthétiser de la vitamine D.
Cette vitamine est bonne pour le moral (elle booste la mélatonine), pour les os (en prévention de l’ostéoporose) et est impliquée dans divers processus cellulaires essentiels. Or, elle ne peut pas être synthétisée par le corps. Une exposition de cinq minutes trois fois par semaine du visage et des bras suffit pour absorber la quantité nécessaire de vitamine D. Cette molécule endogène synthétisée par la peau sous l’effet des UV passe dans le foie, les reins, et c’est alors qu’elle devient active. « Certains pensent que l’utilisation de crème solaire SPF 50+ pourrait empêcher la synthèse de vitamine D. C’est un mythe », insiste la Dre Ann’Laure Demessant-Flavigny.
Source : La Roche-Posay (3).
- 57 % ne portent que rarement, ou jamais, un chapeau.
La crème solaire seule n’est pas suffisante. Le chapeau est indispensable pour les enfants comme pour les adultes. « Mais pas n’importe lequel : à larges bords, de plus de 2 centimètres, idéalement 5 centimètres pour protéger le visage, le cou et le décolleté », rappelle la Dre Isabelle Gallay. S’il est en paille, il ne doit pas être ajouré. Cet accessoire améliore la résistance face à la chaleur, mais permet aussi d’éviter les coups de soleil sur le cuir chevelu en cas de cheveux clairsemés ou très clairs. N’oubliez pas non plus les lunettes de soleil, surtout si vos yeux sont clairs et/ou sensibles. Elles aident à prévenir la dégénérescence maculaire (qui peut à terme mener à la cécité) ou la cataracte. Attention toutefois, car elles laissent passer les UV sur les côtés. Enfin, les vêtements sont de bons alliés : un textile en coton épais tissé serré, de type jean, vaut un SPF 50. Les couleurs foncées (bleu marine, noir) assurent une meilleure protection UV. Un T-shirt en coton blanc n’équivaut qu’à un SPF 10, qui se réduit lorsque le vêtement est mouillé.
Source : Ipsos/SNDV (2)
- 75 % des expositions aux UV ont lieu en dehors des vacances.
Le soleil n’est pas dangereux que lors des expositions à la plage. Elles ont lieu également à vélo, le week-end dans votre jardin, lorsque vous faites du sport en extérieur durant l’été, que vous jardinez, promenez votre chien et même si vous travaillez dehors. Ce qu’il faut retenir, c’est que, toute l’année, nous sommes exposés aux UVA qui pénètrent en profondeur dans la peau et passent à travers les vitres, et l’été, davantage aux UVB qui provoquent les brûlures.
Source : Laboratoires de Biarritz.
Sources scientifiques : 1 Source Avène. Étude épidémiologique SAFE en 2022 par les équipes « Patient Centricity Pierre Fabre » pour Avène dans cinq pays (France, Allemagne, Italie, Espagne et États-Unis), sur 6.190 individus avec l’aide du Pr Khaled Ezzedine (de l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil) et du Dr Charles Taieb. 2 Source Ipsos/SNDV, 2021. 3 Source La Roche-Posay. Étude Ipsos, 2021, 17.000 personnes, 17 pays. 4 Étude Cosmébio avec Senseva-Typologie des acheteurs de cosmétique bio, 2020.
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