Un citytrip prévu à Paname prochainement ? Voici trois nouveaux restos à faire à Paris. Au menu ? Une sharing food succulente, des vins bio et nature en veux-tu en voilà, du bon son et de la bonne ambiance.
1. OTTO
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Sans doute notre coup de coeur de la liste. L’endroit n’est pas neuf à proprement parler puisqu’il a ouvert ses portes au mois d’octobre déjà, mais il est suffisamment récent et curieux pour que l’on s’y attarde. Curieux par son agencement d’abord, calqué sur le modèle des izakayas japonais. Ici, la cuisine est centrale au sens littéral du terme, puisqu’elle occupe tout l’espace, façon îlot central autour duquel peuvent s’installer les gourmands. Pour le reste, c’est beau. Juste beau. L’identité, signée Ich&Kar, mélange des carrelages muraux qui brillent comme cent diamants, à du béton au sol et au plafond, des miroirs dans tous les coins et des chaises et tables en bois foncé. C’est brut, et ça contraste complètement avec le minimalisme des assiettes, centrées uniquement autour du produit, avec à chaque fois le subtil accompagnement qui apporte la touche de peps en plus.
Sur la jolie carte dorée, signée par le chef étoilé Eric Trochon, les plats sont divisés en trois catégories : végé, poissons et viandes. Le concept a été imaginé autour d’un esprit sharing-food, où l’on multiplie les petites assiettes en picorant tour à tour dans un plat puis dans l’autre. Côté végé, on ne peut que conseiller les shiitakés à l’huile de sésame grillé, dont l’odeur seule suffit à titiller les papilles. Malgré son apparente simplicité, le céviche de tomates et pastèque offre une pause rafraîchissante qui se marie étonnamment bien avec les couteaux au beurre d’ail. Délicieux le mi-cuit de saumon sauce miso, et très bon aussi l’arancini boeuf miso. Mention spéciale aux barbajuans de blette et pignons de pin, des raviolis frits aux fausses allures de gyozas, mais originaires de Castellar. Pour chaque assiette, on rêve de leur demander la recette secrète de la sauce. Côté prix, la carte affiche entre 9 et 15€ l’assiette à partager. Comptez-en quatre ou cinq pour deux, pour les gros mangeurs.
Et pour boire ? Place à des “vins d’auteurs bio et nature”. Un vin d’auteur, c’est un peu l’antithèse du vin standard, produit en grande quantité pour plaire au plus grand nombre. Ici, place à des vins qui évoluent au fil des caprices de la météo et de l’humeur de son auteur. Du vin produit au feeling, un peu rebelle parfois, mais surtout authentique. On goûte au Lune à Boire, un blanc d’Alsace juteux, rond et fruité. Et puisque c’est la tendance, on trempe aussi les lèvres dans le B.C.G Blanc Cabernet Grolleau, un pet’nat hyper instagrammable bien frai pour l’été. Bonne nouvelle, l’adresse est ouverte 7 jours sur 7.
Où ? 5 Rue Mouffetard, 75005 Paris
2. Donna
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Dans l’animée rue Saint-Martin bondée de terrasses et d’un doux brouhaha de rires et de discussions animées, on pousse la porte de Donna, toute nouvelle adresse qui a fraîchement ouvert ses portes pour l’été. À nouveau, place à une organisation façon izakaya, mais plus intimiste, moins underground. C’est plein d’arrondis, et les murs clairs en béton ciré offrent une atmosphère enveloppante. La déco joue sur les contrastes, mêlant une draperie très théâtrale voletant nonchalamment au-dessus du bar en terrazzo végétal percé de miroirs, à des chaises Bertoia entourant des petites tables dont les formes semblent mouvantes. L’endroit est petit (25 couverts seulement) mais chaleureux, et ouvert sur une vaste baie vitrée qui donne sur la rue.
Outre son joli design, le resto se présente comme un bar audiophile avec des Dj sets pointus mêlant du disco funk, de la deep house et de la techno. Mais surtout comme un endroit où l’on goûte du très bon vin nature avec des assiettes travaillées signées par le chef Masahide Ikuta, ancien chef des restaurants l’Ami Jean et l’Agapé. Pas de Dj le samedi soir où nous sommes venus, mais une fameuse ambiance. On vient manger un bout ou boire un verre, on sort fumer, on se lève pour claquer la bise à la table d’à côté. Bref, ça bouge.
La carte courte – une douzaine de propositions – évolue constamment. Ici, nul besoin de suivre une chronologie ressassée, il n’y a ni entrées ni plats. C’est définitivement le concept à la mode actuellement, on se partage des assiettes qui commencent à 9€ avec les bulots de la baie de Quiberon et mayonnaise à la livèche et montent jusqu’à 38€ avec le ris de veau croustillant, anguille fumée au bois de cerisier et asperges vertes. On avait d’ailleurs rarement goûté un ris de veau aussi succulent. Avis aux amateur·rice.s. Et puisqu’on était plus mer que terre ce soir-là, on a goûté au poulpe de Galice relevé à la sauce chimichurri et au ceviche de page ikéjimé et salicorne sauvage. Pour l’anecdote, l’ikéjimé est une technique japonaise ancestrale de mise à mort du poisson afin d’obtenir une chair de grande qualité. En dessert, on était obligé de goûter au Fontainebleau, abricot du Rousillon rôti, miel de romarin et crumble de fleur d’oranger. Une très belle adresse.
Où ? 157 Rue Saint-Martin, 75003 Paris
3. Superflu
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Plus d’izakaya ici, mais toujours de la sharing food. Rendez-vous dans le 17e cette fois pour découvrir Superflu. Cet ovni qui a ouvert à la fin du mois de mars rue Marcadet a pour credo un mantra simple : “Superbon, Superson, Superflu”. On quitte ici l’esthétique gastro branchée pour offrir une cuisine plus simple et décontract’. L’endroit mêle un bar en minuscules carreaux bleus et mauves à des tabourets hauts tagués dans un esprit tie and dye, un plafond qui ondule comme un banc de sable et des jolies lustres en forme de filaments emmêlés. En hiver, on s’installe sous leur véranda lumineuse. En été, on profite de la terrasse végétale à l’arrière.
Si les enceintes occupent pas mal la déco, c’est parce que tous les week-ends, une sélection de DJ parisiens viennent emplir l’espace pour des soirées entre amis arrosées de vins natures et de cocktails maison. La carte qui évolue toutes les semaines mêle petites assiettes, grandes assiettes (3/4 personnes) et accompagnements. Sur un joli service en terrazzo s’enchaînent une focaccia au levain, chèvre frais, figues poêlées au miel et jambon de Parme, un artichaut frit et aïoli aéré, un gravlax de daurade avec une crème d’aneth, des betteraves, des framboises et de la vodka ou encore des croquettes de Caponata, jambon parsemé. Ici, tout est fait maison à base de produits de saison. Les viandes proviennent d’élevages raisonnés et les poissons respectent la logique de pêche durable. On tente ?
Où ? 227bis Rue Marcadet, 75018 Paris
En bonus : Le Glacier des Prés
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Et puisqu’on ne résiste jamais à une petite pause sucrée, on passe découvrir la nouvelle Glacerie des Prés dans le 6e. Directement accoudée au nouveau spot La Brasserie de Prés, elle propose une petite folie à laquelle on n’a pas pu résister : l’iconique Paris-Brest, mais en version glacée.
Où ? 6 Cr du Commerce Saint-André, 75006 Paris
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