Comment est-ce possible ? C’est légitimement la première question qui vient à l’esprit à la lecture de ce titre. La réponse tient en un mot : le photoreading, une méthode révolutionnaire de lecture rapide.

Dans notre société moderne où le temps est précieux, la capacité à lire rapidement et efficacement est devenue une compétence essentielle. Parmi les nombreuses méthodes disponibles, le Photoreading se distingue en promettant d’améliorer considérablement la vitesse de lecture, de compréhension et de mémorisation.

Comment ça marche ? 

La technique a été développée dans les années 80 par Paul R. Scheele, un expert en développement personnel et en apprentissage accéléré. Contrairement à la lecture traditionnelle qui consiste à déchiffrer chaque mot, le Photoreading repose sur l’idée que le cerveau est capable de capturer l’essence d’une page entière en une fraction de seconde.

La méthode repose sur cinq étapes et différents exercices à réaliser dans un ordre bien précis et pendant une période de temps définie. Tout d’abord, le lecteur doit se préparer mentalement à la lecture en créant un état de relaxation et de concentration. Ensuite, il réalise une prise de vue rapide du texte pour comprendre le sujet. L’étape suivante consiste à “scanner” rapidement les pages. Il faut les faire défiler avec les pouces tout en fixant le regard au centre du document sans besoin de distinguer clairement les mots. Une fois ce processus terminé, le lecteur s’accorde une courte pause pour permettre à son cerveau d’assimiler l’information capturée de manière subconsciente. Viennent enfin les étapes de préactivation et d’activation pendant lesquelles il revient brièvement aux parties du livre qui nécessitent une attention plus approfondie en fonction de son intérêt et de ses objectifs. Il est conseillé d’attendre au moins deux heures avant de s’interroger sur la matière apprise.

Cette méthode vise à tirer parti des capacités de notre cerveau à traiter l’information à un niveau subliminal, soit en dessous du seuil de la conscience.

Pour qui et pourquoi ? 

La technique s’avère salvatrice pour les étudiants en période de blocus, mais aussi pour les professionnels qui doivent maîtriser une énorme quantité d’informations tels que les avocats ou les médecins et qui peuvent ainsi facilement et rapidement se rafraîchir la mémoire.

Grâce au Photoreading, tout un chacun peut, par exemple, améliorer son orthographe et son vocabulaire en lisant le dictionnaire et le Bescherelle en quelques minutes seulement. Les informations sont stockées dans la mémoire à long terme et disponibles plus tard, au moment opportun.

On a testé

Marion Ceysens anime des stages axés sur les compétences du cerveau. Certifiée depuis 1991 par Learning Stratégies Corporation (USA), elle est la première formatrice du Photoreading en Europe. On décide donc de passer quelques jours avec elle, lors d’une formation de groupe. On arrive curieuse, mais sceptique. À la voir tourner frénétiquement les pages d’un livre qu’elle tient à l’envers, en récitant en boucle des phrases d’encouragement sur une musique imitant le bruit des vagues, on se demande clairement si tout ça n’est pas une blague.

Pour conclure, on vous racontera qu’on a terminé la formation par une lecture d’un livre de 300 pages tenu à l’envers et dont la couverture était masquée. À chaud, on a pu immédiatement identifier qu’il s’agissait d’un roman philosophique qui parle de la quête de soi et du sens de la vie et dont une partie du récit se passe en Égypte. On venait de photolire l’Alchimiste.

Formation en Photoreading de Marion Ceysens, www.cpossible.be, + 32 (0)2 374 42 93, prix : 500 € pour les entreprises, 370 € pour les particuliers, 270 € pour les étudiants à temps plein et les demandeurs d’emploi.

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