Ça nous est tou.te.s déjà arrivé. Une généraliste arrêtée sur ses positions, un kiné démuni, un infirmier aux propos cinglants, une sage-femme désinformée. Il existe évidemment dans cette vaste panoplie des professionnels de santé bienveillants, ouverts et qui font admirablement bien leur métier. Dans les deux cas, il y a tout intérêt à rester informé.e, à suivre l’évolution des pratiques médicales, à rester ouvert.e aux nouveaux phénomènes qui émergent. Pour cela, il y a TALX.

Parlons santé sexuelle

Lancée par Chloé De Bon, cette plateforme digitale d’infos et de formations pour et par les professionnels de santé vise à nous maintenir éclairés sur les différents sujets liés à la santé sexuelle. Quand on dit “nous”, ce sont à la fois les professionnels, mais aussi le public lambda. L’idée naît pendant le confinement, lorsque Chloé lance une première plateforme similaire dédiée à la contraception masculine thermique. Un succès qui la motive à lancer une plateforme avec des sujets plus larges et variés, TALX.

Chaque programme dure en moyenne trois mois et inclut différents webinaires présentés par des pros de la santé. Le premier, intitulé “Parlons de sexe”, se penchait sur des sujets tels que la sexualité à plusieurs, le chemsex ou encore la libido des seniors. En janvier, un nouveau programme consacré à la sexopérinatalité et porté par la sexologue clinicienne Camille Bataillon sera lancé. “Différents séminaires online se pencheront sur l’accompagnement de la vie intime pendant et après la grossesse”, explique Chloé De Bon. “On souhaite s’adresser aux sages-femmes, kinésithérapeutes, sexologues, psychologues, thérapeutes de couples,… mais aussi au grand public.”

Le post-partum, sujet omniprésent

Que ce soit sur Instagram, TikTok, au travers de podcasts ou encore de blogs… les contenus liés au post-partum et à la maternité explosent. “La Matrescence, Camille parle sexe… elles comptabilisent des dizaines de milliers d’écoutes. De plus en plus de couples se posent des questions mais ils n’osent pas les poser ou ne sont pas satisfaits de la réponse. Il faut conscientiser davantage. On a mené une enquête, et on a constaté que près de 88% des professionnels de santé manquent d’infos sur les sujets liés à la sexualité. Beaucoup souhaitent progresser sur ces thématiques, mais les choses évoluent tellement rapidement”, explique Chloé.

Chemsex, relations non-exclusives, polyamour, sexualité des seniors… L’émergence de nouveaux phénomènes sociétaux nécessite une formation quasi-continue. Beaucoup de professionnels se retrouvent donc un peu démunis. C’est ici que TALX intervient, en abordant des sujets modernes, le plus souvent pas ou peu abordés par les parcours académiques traditionnels.

Comment ça se passe concrètement ?

Si ça vous parle, il suffit de vous rendre sur la plateforme de TALX. Là, on paie le programme qui nous intéresse, soit un sujet spécifique (45€), soit un package de thèmes (75€), soit encore toute la série de webinaires pour le prix de 185€. Lorsque vous avez réalisé votre achat et qu’on vous fournit vos identifiants, il suffit de vous connecter. Vous disposez alors d’un bureau digital où vous pouvez suivre les formations à votre rythme via les différentes capsules vidéos. Nul besoin d’être connecté.e à un moment bien précis de la journée, bien qu’un live organisé avec tous les intervenant.e.s soit organisé pour chaque programme (le 18 janvier en ce qui concerne le programme “parlons de sexe” en l’occurrence).

“On a imaginé un outil qui permet une grande liberté de consommation. On s’arrête et on reprend quand on veut. Cette organisation a spécialement été conçue pour des professionnels aux emplois du temps chargés et discontinus. Pour le grand public, cela permet de trouver des réponses aux questions que l’on se pose, mais dans l’intimité et l’anonymat. Beaucoup de personnes n’osent pas faire directement appel à un professionnel, ici on offre toutes les informations nécessaires grâce au digital.

“Dans le prochain programme, on aimerait parler d’interculturalité et la sexualité. La problématique nous semble non seulement très actuelle, mais aussi particulièrement importante pour que les professionnels de santé puissent fournir un accompagnement de qualité”. Aujourd’hui, de grosses associations actives sur les sujets de santé sexuelle à Bruxelles font appel à TALX, mais aussi des professionnels individuellement, dont beaucoup de personnes travaillant dans des centres de planning familial. La question reste toujours : comment attirer un plus vaste public que celui déjà convaincu ? “C’est clair qu’il ne faut pas s’adresser qu’aux personnes déjà sensibilisées. Je pense que cela passe par le choix des intervenants. Dans mes rêves les plus fous, on parvient à collaborer avec Esther Perel, Baptiste Beaulieu, Anna Roy ou encore Martin Winckler. Ce sont des personnalités avec une notoriété publique et une aura telle que l’on peut sans doute espérer toucher les personnes encore frileuses sur le sujet”.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de TALX.

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