Bruxelles vient de se doter d’un nouveau service essentiel pour les victimes de violences sexuelles : “Appelle Alice”. L’idée ? Offrir un transport gratuit et safe vers un Centre de Prise en Charge des Victimes de Violences Sexuelles (CPVS) afin de permettre à un plus grand nombre de victimes d’accéder rapidement et discrètement aux soins et à l’accompagnement nécessaires. Initialement mis en place sur le campus de Louvain-en-Woluwe, “Appelle Alice” a été étendu pour couvrir tout Bruxelles.
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Comment fonctionne “Appelle Alice” ?
Les victimes d’agressions sexuelles survenues depuis moins de sept jours peuvent contacter le numéro unique 02 349 44 22. En mentionnant qu’elles ont “besoin d’Alice”, un opérateur déclenche alors l’envoi immédiat d’un taxi banalisé de la Société Taxi Vert. Ces chauffeurs, formés et sensibilisés à la problématique des violences sexuelles, assurent une prise en charge dans le respect et l’anonymat le plus total. Un service disponible 24h/24 et 7j/7.
Pour faciliter l’accès au service, plusieurs points de prise en charge ont été établis :
- Square des Héros à Uccle
- Place Eugène Keym à Watermael-Boitsfort
- Station Hermann-Debroux à Auderghem
Mais si une victime éprouve des difficultés à se rendre à l’un de ces points, le taxi peut la récupérer à l’adresse où elle se trouve.
Une aide médicale, psychologique et juridique
“Appelle Alice” est le fruit d’une collaboration entre les autorités locales, les services de police et la Société Taxi Vert. L’idée est de permettre à tout un chacun l’accès rapide à une assistance médicale, psychologique et même juridique. Autant d’aides essentielles dans les moments critiques suivant une agression. Les CPVS assurent également le prélèvement de traces de violences sexuelles. Les victimes, sur leur demande uniquement, peuvent également déposer plainte sur place auprès de policiers spécifiquement formés à ces situations.
Un partenariat avec Lawyer Victims Assistance assure d’ailleurs un premier conseil juridique gratuit après le dépôt d’une plainte auprès de la police pour des violences intrafamiliales et/ou sexuelles. La victime peut également décidé d’être ramenée chez elle.