Vous êtes passionnée par les dernières tendances ? Vous aimeriez travailler dans la mode ? C’est possible: mannequin ou créateur ne sont pas les seules options.
Être créatif n’est pas obligatoire non plus. C’est ce qui est ressorti de nos rencontres avec une dizaine de fashionistas professionnelles. Elles découvrent les nouveaux visages, organisent les défilés, assemblent les collections, gèrent les réseaux sociaux, lancent les campagnes médiatiques. En bref, une série de fashion jobs surprenants.
Sayrade (25) – Fashion Account chez Oona, agence de presse
Vous ne vous êtes jamais demandé d’où les journalistes tiraient leurs informations ? Il y a de fortes chances que Sayrade se cache derrière tout ça. Elle fait le lien entre la marque et les médias. Elle informe la presse, les stylistes et les blogueuses de l’actualité de ses clients : Essentiel, Komono, La Fille d’O et Palladium. Rédactions de dossiers de presses, organisation de conférences de presse et entrevues, prêt de pièces pour les photoshoots, présentation de collections dans les showrooms,… Autant de tâches qui constituent son quotidien. Ainsi, elle entretient l’image de la marque et diffuse son histoire dans les médias.
Comment es-tu arrivée à ce poste?
Après mes études en communication, j’ai eu la chance de faire un stage chez Oona, une agence que je n’ai plus quittée. J’ai toujours rêvé de travailler dans la mode et le lifestyle et ce boulot est une super opportunité d’avoir un pied dans le monde de la mode belge.
Les bons côtés du job ?
C’est un travail très polyvalent où on ne s’ennuie jamais. En plus, vous côtoyez tout le temps des gens créatifs et inspirants. Ces deux aspects font que vous apprendrez beaucoup en peu de temps ce qui peut vous faire avancer rapidement dans votre carrière.
Le meilleur moment chez Oona ?
Il y en a tellement. Chaque saison, on organise des journées presses, une sorte de journée portes ouvertes pour présenter les nouvelles collections de nos clients à la presse. Pour SS14, on avait développé un thème sur la jungle. On avait commandé “quelques” plantes pour décorer. À la livraison on s’est retrouvés avec une véritable jungle sur le trottoir. Énorme éclat de rire, et puis souffrance, car il a fallu tout transporter à l’intérieur.
Les moins bons côtés
Ce n’est pas un travail de bureau typique. Même si les gens sous-estiment toujours le temps que je passe derrière mon écran, mon portable est mon meilleur ami ! Ce n’est pas un horaire 5 à 9, il faut être flexible, savoir se débrouiller et être indépendant. Être introverti n’est pas une option dans ce domaine.
Quelles qualités faut-il avoir ?
Être honnête, flexible,indépendant, résistant au stress, parfaitement bilingue et créatif. Aussi, il faut savoir manier la plume.
Des conseils ?
Durant vos études, essayez d’accumuler autant d’expériences que possible, et diversifiez vos stages: en rédaction, dans un bureau de presse, chez un designer. Comme ça vous apprendrez à connaitre tous les côtés de l’industrie et pourrez décider de la direction dans laquelle vous voulez vous diriger. Les stages internationaux sont évidemment le top. Accordez beaucoup d’importance aux langues, le bilinguisme est un must et parler anglais vous place déjà au-dessus du lot. Aussi, vous devez être au courant de tout ce qui se passe au niveau des médias numériques, sociaux et papier.
Sayrade ne travaille désormais plus chez Oona, elle est attachée de presse à son compte, toujours dans la mode.
Véronique (27) – Retail Manager chez Natan
Véronique travaille comme retail manager chez Natan. Concrètement, elle est responsable du bon fonctionnement de tous les points de vente en Belgique. Une tâche très vaste: elle doit gérer les ventes, l’analyse de statistiques, mais aussi trouver de bons locaux, du personnel, organiser les vitrines, la déco des magasins, entretenir les boutiques… Beaucoup de boulot.
Comment es-tu arrivée à ce poste?
Bien qu’ayant toujours été fascinée par la mode, je ne suis pas une personne très créative. J’ai étudié la gestion d’entreprise donc j’étais destinée à un tout autre domaine. Je suis entrée en contact avec Natan via un ami. J’ai présenté ma candidature et ça s’est bien passé avec Mr. Vermeulen. Bien que je n’avais aucune expérience, il m’a immédiatement engagée, il m’a vraiment fait confiance.
Quels sont les bons côtés du job ?
C’est possible de travailler dans la mode sans être créative. En outre, Natan a les avantages d’une petite entreprise où tout le monde se connait, et tout le monde reçoit des fonctions supplémentaires. Il y a beaucoup de diversité. J’aide sur les photoshoots, j’ai même servi de modèle, j’aide à organiser les défilés.
Meilleur moment ?
L’année passée, on a organisé notre premier défilé haute couture. C’était stressant, mais super excitant. Le moindre détail a son importance. J’étais responsable des chaussures des mannequins quand elles changeaient de tenue. Parfois on n’ a qu’une demi-minute. Pour effectuer un tel changement, c’est peu. Il faut s’assurer que les stilletos du modèle A arrivent sur le modèle B, et recommencer avec le modèle C. J’en fais encore des cauchemars. Heureusement tout s’est bien passé et le final a été un gros soulagement pour tout le monde, nous étions si heureux.
Côtés moins agréables ?
L’inconvénient d’un job multifacettes, pas d’horaire fixe. Travailler les week-ends ou les soirées est chose courante. Les journées sont longues donc il faut être motivé. Il y a aussi beaucoup de pression, tout doit être nickel, et Mr Vermeulen voit tout, absolument tout.
Quelles qualités faut-il avoir ?
Flexible et résistant au stress, mais aussi être organisé. Même quand vous avez fini votre travail, vous devez toujours chercher à l’améliorer, anticiper ce que les gens pourraient critiquer. Toujours avoir une longueur d’avance est important.
Un conseil ?
Laissez votre égo à la maison, sinon vous n’irez nulle part dans ce monde.
Cristina (26) – Product Manager et Trade Marketeer chez Guerlain
Marketing et cosmétique : deux mots clés pour Cristina qui fait en sorte que les produits atteignent leur public (et leurs boutiques). Son rôle est d’intégrer les nouveautés sans trahir les valeurs établies de la marque. Sur base d’études de marché, elle établit des plans marketing: comment présenter au mieux un produit dans les boutiques ? Quel matériel est disponible ? (affiches, échantillons cadeaux en édition limitée, meuble de présentation). Faut-il organiser une vente spéciale ? Pas un mascara n’atterrit dans la vitrine sans son feu vert. Elle gère ainsi la visibilité de ses produits, pour que les clients fassent des associations et soient encouragés à acheter.
Comment avez-vous obtenu ce job ?
Après mes études de communication, je suis partie un an au Vietnam pour avoir une expérience de travail dans un secteur tout à fait nouveau. À mon retour je savais ce que je voulais et j’ai fait un stage chez L’Oréal. Après ça, un poste était libre chez LVMH.
Les bons côté de votre travail ?
C’est très varié, ça réunit en fait trois jobs en un. Dans d’autres sociétés les chiffres purs sont séparés du marketing, ici pas, on ne s’ennuie donc jamais. Au-delà de ça, il y a le fait de travailler avec une grande marque et de très beaux produits, ce qui est très motivant. Il règne un véritable esprit d’équipe dans cette société, et ça, ça n’a pas de prix.
Votre meilleur moment Guerlain ?
Le lancement du parfum La Petite Robe Noire, qui s’est très bien passé. En guise de récompense toute l’équipe a été invitée pour une soirée dans un château Veuve-Clicquot à Reims. C’est quelque chose qui n’arrive jamais, seuls les très gros clients de LVMH ont ce privilège, mais grâce à ce travail ça a été possible.
Les moins bons côtés du job ?
C’est un véritable travail de bureau, j’y suis de 9h à 5h. Je me déplace très peu. Mais ça a aussi ses avantages, mes week-ends sont de vrais week-ends. Quand je ferme mon ordinateur, j’ai l’esprit libre.
Quelles qualités faut-il avoir ?
Pas besoin d’être très créatif, mais il faut quand même se débrouiller et proposer des idées pour améliorer la visibilité des produits de façon originale. Il faut donc être autonome et pouvoir travailler et avoir bien en tête les enjeux de l’entreprise.
Un conseil ?
Avoir déjà effectué un stage en entreprise est primordial. L’expérience est plus appréciée que le meilleur des diplômes. Vous le remarquerez très vite par vous-même.
Charlotte (26) – Acheteuse chez Bel &Bo
Charlotte est responsable des achats pour le département femme de la marque de prêt-à-porter Bel & Bo. Elle assemble des collections, d’abord en achetant des pièces existantes chez les fournisseurs. Puis, en laissant ses propres stylistes créer leurs pièces. Ce travail se fait selon des palettes de couleurs et des moodboards qui vont inspirer les collections. Ceux-ci sont alors analysés selon le budget qu’elle a déterminé et l’analyse des chiffres de vente. Elle visite ensuite les fabricants et les fournisseurs, sur place comme à l’étranger (Angleterre, Pays-Bas, mais aussi le Pakistan, l’Inde et la Chine où elle doit se rendre chaque année). Elle négocie alors les prix, et ainsi de suite.
Comment avez-vous trouvé ce job ?
Après mes études d’économie à Louvain, j’ai étudié le Fashion Management pendant un an à Bocconi près de Milan. C’est là que j’ai découvert que le métier d’acheteuse était vraiment fait pour moi :il combine ma passion de la mode avec mon intérêt pour les chiffres. Bel& Bo est une entreprise familiale, où j’avais déjà effectué un stage et quelques jobs d’été. Quand j’ai été diplômée, la fonction d’acheteuse était vacante,alors j’ai sauté sur l’occasion.
Quels sont les aspects les plus agréables du job ?
Il y a beaucoup d’avantages dans ce métier, le plus grand étant sans aucun doute la polyvalence. Je gère aussi bien les aspects créatifs que commerciaux. Une fois les chiffres de vente analysés, il faut assembler les palettes de couleurs,… Il n y a pas deux jours qui se ressemblent. Le fait de voyager aussi est génial. Et enfin, je travaille avec ma famille proche, c’est une affaire de coeur et ça, c’est très motivant.
Quel est votre meilleur moment Bel & Bo ?
Peut-être pas le meilleur, mais le plus absurde. La première fois que j’ai dû appeler un fournisseur, j’étais super stressée. Tellement, que je suis tombée de ma chaise, l’homme au bout du fil n’a pas compris ce qui se passait.
Quels sont les aspects moins agréables du job ?
Quand ça ne va pas, ça ne va vraiment pas. Il peut arriver que les produits commandés ne soient pas de bonne qualité. On ne s’en rend compte qu’une fois qu’ils sont arrivés, et c’est le début des problèmes: il faut appeler le fournisseur pour négocier un renvoi, gérer le remboursement, rétablir l’ordre… C’est le genre de journée où vous maudissez votre job.
Quelles compétences faut-il avoir pour travailler dans la mode ?
Il faut aimer la mode, avoir des compétences commerciales, un bon esprit d’équipe et une bonne dose de motivation évidemment. Avoir de l’expérience dans le domaine est toujours un plus.
Un conseil ?
To be successful, the first thing to do is fall in love with your work ! Si vous aimez ce que vous faites, vous trouverez toujours la motivation et finirez par trouver le job de vos rêves.
Chell (25) – Bookeuse chez Ulla Models
Chell est bookeuse pour l’agence de mannequins Ulla Models, c’est donc un métier avec une approche très pratique. Son travail consiste à gérer les mannequins de l’agence. S’occuper des contrats, gérer les porte-folios, présenter aux clients potentiels des mannequins qui correspondent au profil recherché, vérifier s’ils sont disponibles… Elle accompagne aussi les mannequins débutants pour leur premier shooting, elle les guide, elle s’occupe des réservations de billets d’avion et d’hôtels. Elle fait tout pour que les mannequins accomplissent leur mission sans problème.
Comment as-tu obtenu ce job ?
Un de mes meilleurs amis est mannequin chez Ulla depuis des années et il m’avait parlé de ce job. A l’époque, comme beaucoup de jeunes de 20 ans, je ne savais pas ce que je voulais faire. Ce que je savais par contre, c’est que je ne voulais plus aller à l’école. J’ai donc commencé par 6 mois de stage, et je n’ai plus quitté l’agence.
Quels sont les aspects les plus chouettes du job ?
Sans aucun doute, la polyvalence ! C’est un travail de bureau, mais en dix fois plus cool. Un jour je suis à l’étranger avec des mannequins, le lendemain je suis derrière mon bureau jusque 22h en train d’aider un mannequin coincé à l’étranger à rentrer chez lui. Il arrive qu’ils manquent leur ou leurs avions, à moi de tout faire rentrer dans l’ordre. Je suis très pointilleuse et ce genre de situation, ça me connait.
Quels sont les avantages de ce job ?
J’en vois plein, mais je dois garder le secret. J’aurais assez d’anecdotes pour écrire un livre entier, mais les autres en ont de pareilles pour moi, alors je me tais.
Quels sont les côtés moins chouettes ?
On a beaucoup de responsabilités sur les épaules. Une minute de distraction peut vous coûter cher. J’ai déjà réservé des billets d’avion pour une mauvaise destination, et ça, sur le moment ça ne fait rire personne.
Quelles compétences faut-il avoir ?
Il faut pouvoir réagir très rapidement et de manière efficace. Parfois je dois gérer dix choses à la fois. Garder son calme en toutes circonstances et de bonnes capacités organisationnelles sont très appréciées.
Un conseil ?
Travailler dans la mode c’est super, mais pas très glamour. Si vous cherchez les paillettes et le glamour, vous êtes dans le mauvais secteur.
Florence (26) – Community Manager chez Essentiel (entre autres)
En tant que community manager freelance pour des marques telles que Essentiel-Antwerpen, Florence s’occupe d’entretenir et de créer des comptes de réseaux sociaux pour les marques ( Instagram, Facebook, Twitter, …). Ça signifie qu’elle crée du contenu pour tous les réseaux sociaux existants: elle tient des blogs, des discussions en ligne avec les amateurs de la marque, gère les comptes et analyse les statistiques . Un travail très varié et social qui à pour but de donner de la visibilité virtuelle à la marque.
Comment as-tu obtenu ce job ?
Pendant mes études de marketing, j’ai fait beaucoup de stages non rémunérés dans la mode – entre autres chez Les Homme et Bruno Pieters. J’ai donc toujours eu un intérêt pour le secteur de la mode. J’ai finalement décidé de me lancer comme indépendante en tant que consultante des médias sociaux. J’ai un jour été contactée par quelqu’un que j’avais rencontré durant mon stage chez Bruno. Je suis donc devenue freelance.
Quels sont les chouettes côtés de ton job ?
D’avoir pu conjuguer mes deux passions : la mode et le marketing. Je suis aussi en contact (virtuel et réel) avec des gens super intéressants. Il y a un grand côté relationnel dans mon boulot. Etablir et maintenir des relations avec les clients va beaucoup plus loin qu’un simple questions/réponses par mail. Chaque jour, il se passe quelque chose de nouveau sur les réseaux sociaux, ça peut arriver à tout moment et il faut réagir très vite. Ce sentiment de “nouvelle fraîche” dans la presse et la diversité des interactions font que je sont présents nuit et jour dans le paysage digital(et d’autres internautes aussi).
Une chouette anecdote ?
Comme je suis souvent connectée et que je communique avec des gens que je ne connais pas personnellement, il peut arriver que je les croise et les reconnaisse dans la rue. Je dois souvent réfléchir pour savoir si je les connais vraiment ou non. Un jour je suis tombée sur une femme, persuadée de la connaitre. Je lui claque la bise et lui demande comment elle va, super enthousiaste, et là je me rends compte qu’elle me regarde l’air effrayé. C’est alors que je me suis rendue compte que je la suivais simplement sur les réseaux sociaux via le compte d’un client, et qu’elle n’avait donc aucune idée de qui j’étais. On a bien ri quand je lui ai expliqué la situation.
Quels sont les critères pour ce job ?
Social media never sleep , alors la flexibilité est un must. Il est aussi utile d’être bien au courant des dernières nouveautés dans la mode – dans mon cas- mais aussi dans les médias digitaux. Etre communicatif et savoir rédiger sont également importants, étant donné que 80% des articles, posts, messages ou commentaires seront écrits par vous. Veillez aussi à avoir un partenaire qui supporte que votre gsm soit greffé à votre main.
Un bon conseil ?
Je recommande d’accumuler les stages pour vous forger de l’expérience, et rencontrer des gens dans le secteur. Soyez aussi présent sur les réseaux sociaux mais restez créatif et authentique (aussi bien niveau virtuel que dans la vie réelle).
Aline (27)– General Manager Profirst UK
Que serait la mode sans ses défilés ? Et que serait-elle sans des gens comme Aline ? Elle travaille pour l’entreprise britannique Profirst, qui gère toutes sortes d’événements tels que des ouvertures de boutique, lancement de produits, organisation de défilés. Ça se déroule en plusieurs phases. D’abord la réflexion: séances de brainstorming avec le client, développement d’un concept sur base de moodboards, trouver un lieu. S’ensuivent la recherche de mobilier, la décoration et l’impression. Puis il faut négocier avec les éventuels traiteurs, fleuristes et ainsi de suite. Sans oublier le côté technique : lumière, son, podium, tout pour faire de l’événement un véritable succès.
Comment as-tu décroché ce job ?
J’ai toujours su que l’événementiel était quelque chose pour moi. Alors, après mon baccalauréat en communication je suis partie en Suisse pour un 3e cycle en Event and Entertainment Management. J’ai obtenu mon premier boulot chez Henk Somers, une boite d’événementiel belge. Après je suis partie à New York où j’ai, entre autres, travaillé pour la célèbre agence Betak (qui s’occupe de plusieurs défilés de mode). Cette expérience m’a amenée à Londres où je suis aujourd’hui directrice générale de Profirst UK.
Quels sont les meilleurs aspects de ce job ?
Je rencontre des personnes extrêmement passionnées, intelligentes et créatives. Et aussi un paquet de célébrités et de mannequins. Et puis, c’est un travail très varié, il y a une alternance entre les moments calmes et les périodes de rush permanent qui apportent une double dose d’adrénaline. C’est aussi un métier qui me fait beaucoup voyager et qui donne de belles leçons de vie. Last but not least, c’est une activité créative dans laquelle je peux m’épanouir.
Quels sont les côtés moins chouettes ?
C’est un travail difficile où les journées sont longues et se prolongent parfois la nuit. Ça peut déborder sur votre vie privée. Les clients sont très exigeants, ce qui rend la charge de travail encore plus importante.
Une anecdote ?
Avant qu’un défilé ne commence, il y a un call time pour l’équipe de production et les mannequins. Les journées commencent parfois dès 5h du matin alors que la soirée de la veille s’est prolongée. Inutile de préciser que dans ces moments-là on n’est pas tous très bien réveillés, mannequins y compris. Pour l’un de mes premiers shows, je devais vérifier que les modèles étaient tous bien prêts. Elles avaient toutes des cheveux longs et étaient maquillées, et je ne connaissais personne. Je leur ai donc demandé à toutes leur nom pour vérifier si tout allait bien. Jusqu’à ce que je demande son nom à Karolina Kurkova, mondialement connue. Elle n’a pas pu s’empêcher de rire et de répondre “Mais enfin, tout le monde connait mon nom.” Et moi, complètement ignorante, de répondre: Il est tôt et vous vous ressemblez toutes”. J’ai compris ma gaffe quand mes collègues ont éclaté de rire.
Quelles sont les qualités qu’il faut avoir pour ce job ?
C’est un travail créatif, un peu de folie n’a jamais tué personne. Il faut aussi être extrêmement efficace, ne rien oublier, avoir de bonnes capacités d’organisation et du sens commun. Last but not least, il faut être prêt à travailler dur, ce n’est pas un monde facile et seule une volonté d’acier vous mènera à votre but. Never give up est la clé, si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire.
Un conseil ?
Faites-vous de l’expérience: stages dans les entreprises adéquates ou à l’étranger. Assurez-vous d’avoir une bonne base en langues et de vous tenir informée de ce qui se passe. Essayez de développer votre créativité et apprenez à écouter -aussi bien les gens que les tendances. Mais surtout profitez tant que possible.
Sarah (30) – Sales executive chez Fashion Club 70
Vous vous êtes déjà demandé comment les boutiques individuelles composaient leur offre ? Où ils achetaient leurs collections ? Parfois ça se fait directement via la marque, mais le plus souvent ça passe par une agence. C’est une entreprise spécialisée qui représente les collections de différents labels et vend aux boutiques. Fashion Club 70, où travaille Sarah est l’une d’entre elles. Elle présente l’offre de labels tels que Armani Jeans et Versace Jeans pour les acheteurs qui vendront eux-mêmes les pièces à l’acheteur final. Les commandes se font sur base des tendances, mais les chiffres de vente ont aussi leur importance.
Comment as-tu obtenu ce job ?
Pendant mes études j’ai été hôtesse, ça m’a permis de rencontrer beaucoup de gens, y compris la famille Dheedene (propriétaire de Fashion Club 70). Bien que je n’avais aucune expérience dans le milieu, ils m’ont offert cette merveilleuse opportunité. Ça fait maintenant sept ans que je fais partie de l’entreprise.
Quels sont les bons côtés de ce poste ?
Par où commencer ? Il y en a tellement ! D’abord c’est un travail très varié. On est très actifs dans notre showroom avec nos clients. Nous avons une base administrative à surveiller en continu. On essaie d’aller visiter le plus possible nos clients existants (les magasins) mais aussi de pister des clients potentiels. Quand un client content quitte le showroom et revient avec de bons résultats, vous en retirez une énorme satisfaction. Nous travaillons aussi pour une très grande entreprise, l’une des plus importantes sur le marché de la mode, notamment avec de grandes marques italiennes. De plus, je travaille avec une équipe fantastique, on forme vraiment un bon groupe. On est entre femmes et ça fait une énorme différence.
Quel est votre meilleur moment Fashion Club 70 ?
Cette saison, on a lancé pour la première fois, notre propre marque de chaussures. Les brainstormings en groupe et la possibilité pour chacun d’exprimer sa créativité pour arriver à un bon moodboard, tout ça a vraiment donné une nouvelle dimension à mon travail. Déballer les premiers échantillons a vraiment été un soulagement et un moment de joie partagée, qui a renforcé l’équipe.
Quels sont les aspects moins chouettes ?
Il ne faut pas sous-estimer la charge de travail. C’est plus que de la vente et des belles paroles aux clients. Les périodes de ventes amènent beaucoup de pression car on a des objectifs bien particuliers à atteindre. C’est le résultat d’un long travail. Motivation et flexibilité sont un must.
Quelles compétences faut-il avoir pour ce post ?
Comme je l’ai mentionné, il y a une attitude et une volonté commerciale à avoir, ainsi qu’une exigence de flexibilité. L’ esprit d’équipe est très important. Vos collègues rendront la tâche plus agréable.
Un conseil ?
Si vous êtes bienveillante, que vous êtes passionnée par la mode et le monde de la vente, ce travail est fait pour vous !
Alors osez travailler dans la mode, il y a forcément un job fait pour vous.
Si vous rêvez de travailler dans l’univers de la mode, sachez que de nombreuses solutions s’offrent à vous. Quelle que soit votre formation, quels que soient vos points forts et vos attentes, vous pouvez trouver un métier qui vous correspond dans le milieu de la mode.
Avec Nordjob trouvez le métier qui vous fait rêver, celui qui vous donnera envie de vous lever le matin et de vos rendre au bureau de bonne humeur. Pour travailler dans la mode, il n’y a pas seulement des mannequins et des stylistes, vous pouvez apporter votre talent autrement. Si vous êtes passionnée de mode et que vous êtes toujours au fait des dernières tendances votre avenir professionnel se trouve dans l’univers de la mode.
Retail manager, fashion account, product manager, acheteuse, bookeuse ou encore community manager, il existe autant de métiers que de tâches diverses et variées pour s’épanouir dans la mode. Si vous êtes à l’aise dans le milieu de la communication, si vous aimez gérer, organiser et être polyvalente ou encore si vous avez de la créativité à revendre, vous trouverez forcément un métier fait pour vous dans la mode, un métier où évoluer et grandir.
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Annie Laloy et Isabelle Vanderheyde
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