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Son nom ne vous dit peut-être rien mais vous avez, à coup sûr, déjà pu admirer son travail. Francesca Tolot est make-up artist. Une pointure dans le milieu qui met en beauté les plus grandes stars du monde. Rencontre. 

Son parcours professionnel est plus qu’impressionnant. Francesca Tolot a maquillé pas moins de 170 célébrités. Elle a exercé son art lors de shootings pour les plus grands magazines du monde, elle a collaboré à des séances photo et des tournages vidéo pour des campagnes publicitaires de marques de luxe, elle a participé à la mise en beauté de people et mannequins lors de défilés de mode et de tapis rouges. Elle a également été chargée du make-up sur de nombreux films et dans des clips vidéos dont 36 de Beyoncé.

Invitée par M.A.C Cosmetics, Francesca Tolot a fait une démonstration live de maquillage et nous a accordé une interview.

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©Filip De Smet et M.A.C Cosmetics

Le rêve américain

Comment est-elle devenue make-up artist ? Pratiquement par hasard. “Je suis née en Italie, j’ai grandi à Milan et un jour, j’ai vu une annonce pour un cours de make-up. J’étais curieuse d’apprendre à me maquiller alors je me suis inscrite. Le professeur a trouvé que j’étais douée. Il m’a ensuite demandé de collaborer avec lui et la toute première fois que j’ai bossé en tant que make-up artist … j’ai détesté ça. Je suis retournée chez mon professeur et je lui ai dit que j’arrêtais tout. Quelque temps plus tard, il m’a recontactée. Il avait besoin d’un dernier coup de main. J’ai accepté et je me suis retrouvée  dans un studio photo à travailler pour le Vogue Italie. Une expérience incroyable, j’ai adoré et c’est comme cela que tout a commencé. A cette époque, il y avait peu de maquilleurs professionnels, c’était moins difficile qu’aujourd’hui de trouver du travail et de se faire connaître. Plus tard, ma famille et moi sommes partis nous installer à Los Angeles. Là-bas, les propositions professionnelles se sont multipliées.” Aujourd’hui, elle est sollicitée par les plus grands sur de nombreux projets. Une reconnaissance professionnelle qui n’enlève rien à son humilité. “J’étais beaucoup plus sûre de moi au début de ma carrière, car en fait, je ne me rendais pas bien compte de ce que je faisais et des implications que cela aurait. Aujourd’hui, malgré l’expérience, il m’arrive encore d’être nerveuse et de douter. Surtout lorsque je maquille pour la première fois quelqu’un que je ne connais pas“.

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©Filip De Smet et M.A.C Cosmetics

Welcome to the USA

Quand Francesca Tolot débarque à L.A., elle ne parle pas le moindre mot d’anglais. Déterminée à trouver du travail, elle se renseigne sur deux mots indispensables pour qu’elle puisse exercer son métier. “J’ai fait appel à un membre de ma famille et je lui ai demandé de me traduire cette question: naturel ou sophistiqué? Une question simple que je posais à mes clientes américaines et qui m’a permis de me débrouiller très rapidement.” Elle explique encore qu’à l’époque, elle possédait seulement quelques pinceaux, qu’il n’y avait pas autant de choix dans les teintes et les textures des produits. “Quand j’ai commencé, on ne disposait pas d’autant de matériel, c’est incroyable tout ce qu’il est possible de faire aujourd’hui avec du maquillage“. Quand on lui demande son outil de travail préféré, elle répond sans hésiter que ce qui a tout changé c’est : “les pinceaux“.

Son dernier projet 

Son livre “One woman, 1000 faces” est sorti en septembre 2014. Un ouvrage grand format que la make-up artist a mis 10 ans à commercialiser. Il s’agit d’une compilation de “performances” artistiques. Des maquillages incroyables, extravagants, tous réalisés à partir du même modèle.

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La vérité est que j’ai eu du mal à trouver un éditeur. Vous savez, aux Etats-Unis, tout est très orienté vers les stars. Si j’avais mis une star en cover ou des photos de people à l’intérieur, j’aurais trouvé une maison d’édition depuis bien longtemps. Mais je n’ai pas cédé. Ce livre est tel que je l’avais imaginé. Sans concession. J’y ai mis beaucoup d’amour, c’est un travail quasi familial. Mon mari a fait les photos, un de mes enfants s’est occupé du graphisme, mon meilleur ami a pris en charge les coiffures. Il est tel que je l’avais imaginé.” Notons tout de même que c’est Beyoncé Knowles qui signe l’avant-propos. La classe.

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Pour la suite, Francesca Tolot ne s’impose pas de deadlines. Elle se laisse porter par ses rencontres et les différentes opportunités qui s’offrent à elle. À notre question sur son envie de lancer sa propre marque de maquillage, comme de nombreux make-up artists avant elle, elle répond: “Cela arrivera peut-être un jour, mais ce n’est pas un de mes rêves. J’ai collaboré avec des marques sur la création de produits cosmétiques et j’ai beaucoup aimé tout le processus créatif qu’il y a derrière. Mais une gamme à mon nom, non, je n’y pense pas pour le moment. Mais ce n’est pas un non définitif.

Ses conseils make-up 

– Osez essayer. Mixez les couleurs, créez votre propre teinte, etc. il ne s’agit que de maquillage ! Si c’est raté, il suffit de le retirer.

– Maquillez vos yeux en maintenant un mouchoir ou un tissu sous l’oeil. Il absorbera une partie des résidus d’ombres à paupières et de poudres et n’altèrera pas votre teint.

– Fixez vos ombres à paupières et votre eye-liner avec un peu de poudre libre pour qu’ils tiennent plus longtemps.

– Pour une meilleure tenue, optez pour des crayons liner plutôt que des ombres. Le secret est de bien estomper le produit au pinceau et au doigt pour un fondu homogène.

– N’hésitez pas à appliquer plusieurs couches de mascara pour intensifier le regard.

– Pour un résultat plus naturel, estompez le blush et les poudres au doigt.

Sa devise: “Je constate parfois que les gens mettent beaucoup de maquillage mais pas aux bons endroits. Pour un maquillage quotidien, privilégiez le naturel. Ce qui est important c’est que l’on vous dise que VOUS êtes belle, pas votre make-up“.

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